L’association Le Chien à Plumes célébrera début août les 25 ans de son festival. Le canidé ira s’ébrouer à nouveau dans l’eau du Lac de Villegusien et en profitera pour faire sortir de sa niche une kyrielle d’artistes à découvrir en Haute-Marne.
Le programme se partagera une fois encore entre différents styles, du rock de Mademoiselle K qui opérait son grand retour l’an dernier avec un nouvel album éponyme, au hip-hop de Lorenzo. Pour faire grimper encore un peu plus le mercure, Meute déploiera sa fanfare électro (sans machines !) venue d’Hambourg, avec cuivres et percussions. La soirée du 5 août sera tout aussi éclectique, entre le rap belge de Roméo Elvis, la soul pop (toute aussi belge, mais du côté flamand) de la divine Selah Sue et le métal bien de chez nous de Mass Hysteria.
Et puis comme souvent, le Chien convie également quelques pépites que l’on rencontre peu en haut des affiches, mais qui valent le détour, à l’image cette année de Lucie Antunes, que Diversions avait croisée dans le Pays de Montbéliard en 2020. Percussionniste de formation classique, elle aime aussi à marier instruments acoustiques et sons synthétiques, marimba, vibraphone et progs électro. L’artiste rend hommage, dans un même élan, aux musiques répétitives américaines et à l’électro dancefloor. Signalons encore la Rémoise Amélie McCandless dont la folk devrait rafraîchir votre nuit villegusienne du 5 août. Un deuxième album est en gestation.
Le 6 août, La Femme fera partie des têtes d’affiches. Le groupe sera bien accompagné par son dernier album en date sorti fin 2022, l’un de nos coups de cœur de l’an passé. C’est à la faveur de tournées au Mexique et en Espagne que La Femme s’est épris de culture latino-américaine. Sur Cha-cha, on fait rimer cocaïna, discoteca et fiesta. Pas besoin d’être un expert de la langue de Cervantes pour comprendre les grandes lignes. Et comme il nous prend des envies de danser, la boîte à rythmes est souvent là pour nous entraîner dans sa ritournelle. Seuls les somptueux Tren de la vida et Ballade Arabo-Andalouse sont plus posées. On se demande d’ailleurs si le second (voire trente-troisième degré) n’est pas une motivation centrale de ces coquins de La Femme sur ce nouvel opus, même si tout cela est fait plus sérieusement qu’il n’y parait au final.
– Manu Gilles-
Le Chien à Plumes, Villegusien-le-Lac, du 4 au 6 août
chienaplumes.fr