Villars-Fontaine – Alex Kanos au festival Art on the Roc 2024

Du 22 au 25 août, le festival Art on the Roc revient à La Karrière, temps fort de la fin de l’été à Villars-Fontaine comme chaque année. Concerts avec notamment Les Tambours du Bronx, mapping, puces de l’images… le fil rouge restera la création d’une grande fresque murale, avec en 2024 l’artiste Alex Kanos qui a répondu aux questions de Diversions.

Photo : Alex Kanos

Comment s’est faite la rencontre avec l’association Vill’Art qui gère La Karrière ?
J’ai postulé l’année dernière et ils avaient gardé mon dossier. Je vais travailler sur une paroi qui est déjà peinte, et je vais donc devoir recouvrir l’ancienne peinture.

Est-ce la première fois que vous allez intervenir dans une carrière de pierre ?
Oui c’est la première fois, il y a quand même une partie minérale quand je peins les bâtiments, mais là, ça a l’air très différent, surtout que c’est une matière vivante, parce qu’il y a des parties un peu craquelées et d’autres uniformes. C’est assez différent d’un mur traditionnel, ce sera une première !

Et vous allez vous retrouver en pleine campagne !
Oui c’est vrai que le graffiti c’est un mouvement qui est très lié à la ville et au béton. Mais c’est aussi ce qui fait que le site de La Karrière est unique. C’est inattendu de voir du graffiti/street art sur ce support-là. Je suis curieux de tester comment ça va être, comment ça va réagir… De poser la main sur le mur aussi, c’est un réflexe qu’on peut avoir chez les graffeurs. La peinture ne va pas se comporter de la même manière selon le support. Là j’ai fini un énorme mur sur du bardage en ferraille, c’est totalement différent d’un mur crépi avec une couche d’acrylique passée dessus. Chaque support va vieillir différemment. Mais ce qui agit surtout sur le vieillissement d’un mur c’est comment le soleil va taper dessus, ça va faire travailler les couleurs.

Vous avez déjà réfléchi au thème ?
Oui j’avais proposé des maquettes en amont. Je sais où je vais car sur un grand format comme ça, je ne me lance pas trop sur des improvisations ! On est sur du 80 m².

Photo : Alex Kanos

On imagine que vous allez proposer quelque chose dans votre veine cyberpunk ?
J’ai eu une grosse période où je faisais du lettrage. Mais je suis revenu sur les personnages depuis cinq bonnes années. J’ai trouvé ce que je veux développer et qui me correspond plus. Les personnages, ça va plus parler à des gens qui ont un appétit pour la science-fiction, la bande dessinée. Ça élargit un peu l’audience aussi. Mais ça reste les mêmes éléments que j’accrochais sur des lettres. Je marche par dualité avec de l’organique/mécanique, du béton et des fleurs, du vivant. Et ça parle aussi des nouvelles technologies avec lesquelles on est en train de fusionner petit à petit. L’intelligence artificielle… C’est un grand thème du cyberpunk : comment avec les évolutions technologiques, les humains vont garder leur bonté. Mes références c’est Blade Runner, Akira et toute cette esthétique-là.

Et vos personnages gardent leur humanité à travers leurs yeux. Ce ne sont pas des caméras, des yeux artificiels…
Oui c’est une partie que j’avais un peu explorée au départ, mais le problème c’est que ce n’est pas du vivant, c’est plutôt de la mort qu’on voit et ça peut vite être repoussant. En photographie en général, les yeux c’est la partie qui exprime le plus, qui fait plus contact avec le spectateur. Dans les dessins, c’est vrai que j’essaie de ne pas cacher le regard.

Propos recueillis par Dominique Demangeot

Art on the Roc, Villars-Fontaine, La Karrière, du 22 au 25 août
Programme complet : http://villart.fr/actu/art-on-the-roc
Plus d’informations sur Alex Kanos : www.instagram.com/iKanoGrafik

 

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