Une enquête Insee montre que les familles sont présentes en périphérie des grands pôles urbains et le long de la frontière suisse

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Part des familles avec enfant(s) mineur(s) parmi les ménages en %. Crédit photo : insee.fr


Une enquête Insee concernant la Bourgogne Franche Comté a montré que les familles sont surtout présentes en périphérie des grands pôles urbains et le long de la frontière suisse.

D’après les résultats obtenus, la population des ménages vivant en Bourgogne Franche-Comté en 2012 dépasse 1,26 million. 328 800 sont des familles avec au moins un enfant mineur, soit 26 % des ménages. Dans les territoires peu denses de l’ouest de la région, où la population est en moyenne plus âgée, les ménages sont majoritairement des couples sans enfant, de familles avec uniquement des enfants majeurs ou de personnes seules. De ce fait, les familles avec enfant(s) mineur(s) y sont moins présentes. À l’opposé, dans les grandes aires urbaines de la région et le long de la frontière suisse, territoires les plus attractifs pour les actifs, la part de ces familles parmi l’ensemble des ménages est plus élevée.

Plus de familles entre Besançon et Dijon ainsi que le long de la frontière suisse
Dans les aires urbaines, la proportion de familles avec au moins un enfant mineur est supérieure en fonction de l’éloignement aux villes-centres. Dans les couronnes des grandes aires urbaines, les logements, souvent plus grands, correspondent davantage aux besoins des familles avec enfants, tout en restant proches des emplois. En moyenne dans ces territoires, 33 % des ménages sont des familles avec enfant(s) mineur(s) contre 20 % dans les villes centres.

La couronne de Pontarlier est la part de ces familles est la plus élevée de la région (39 %). Puis les couronnes de Dijon et Besançon (35 %). À l’inverse, dans celles de Nevers, du Creusot et de Montceau-les-Mines, territoires à la démographie peu dynamique, les familles avec enfant(s) mineur(s) représentent de 27 % à 28 % des ménages. Parmi les villes-centres, Montbéliard (27 %), Pontarlier et Sens (24 %) présentent les parts les plus élevées de la région. Dijon, Vesoul, Le Creusot et Besançon présentent les plus faibles (de 18 % à 19 %).

Avec le vieillissement de la population et le phénomène de décohabitation, la part des familles avec au moins un enfant mineur au sein des ménages recule de huit points entre 1990 et 2012 en Bourgogne-Franche-Comté. En lien avec la poursuite de la périurbanisation, la baisse au sein des grandes aires urbaines est en moyenne plus prononcée dans les pôles que dans les couronnes (respectivement – 10 points et – 7 points).

Les familles monoparentales, concentrées dans les villes
En Bourgogne-Franche-Comté, 20 % des familles avec enfant(s) mineur(s) sont monoparentales. Les familles monoparentales, davantage exposées au risque de pauvreté monétaire, sont très présentes dans le parc locatif social, très concentré dans les villes. Ainsi, au sein des aires urbaines, dans les villes-centres 32 % des familles sont monoparentales, soit deux fois plus que dans les couronnes (14 %). Les villes de Lons-le-Saunier et Vesoul présentent les taux les plus élevés de la région (39 %), Pontarlier le plus bas (24 %). Ce classement est conservé pour leurs couronnes, l’écart étant toutefois moins marqué (respectivement 16 % et 11 %).

Qu’elles soient monoparentales ou non, les familles nombreuses c’est-à-dire comptant au moins trois enfants concernent 21 % des familles avec enfant(s) mineur(s). Elles sont davantage présentes dans l’aire urbaine de Montbéliard (24 %) ainsi que sur le premier plateau du Jura, entre l’aire urbaine de Besançon et la bande frontalière. Et elles sont peu présentes dans le Morvan et le Nivernais (moins de 18 %). Sur le reste du territoire régional, la part de familles nombreuses parmi l’ensemble des familles est homogène, autour de 20 %.

Aucun parent n’est en emploi dans une famille sur dix
En Bourgogne-Franche-Comté, dans 10 % des familles avec enfant(s) mineur(s) aucun parent n’est en emploi. Ces familles sont plus fréquemment présentes dans les villes ainsi qu’à l’ouest et au nord-est de la région. Ainsi, au sein des grandes aires urbaines, dans 19 % des familles avec enfant(s) mineur(s) vivant dans les villes-centres, aucun parent n’est en emploi. Inversement ces familles sont relativement moins nombreuses en périphérie des grands pôles urbains et le long de la frontière suisse. Le ratio tombe à 4 % dans les couronnes des grandes aires urbaines. Ces taux moyens montrent cependant de grandes disparités entre les villes de la région. À Sens, Nevers, Belfort et Montceau-les-Mines, davantage confrontées à des difficultés économiques que d’autres villes de la région, aucun des parents n’est en emploi dans plus d’une famille sur quatre, soit deux fois plus qu’à Dijon ou Pontarlier. Sur le reste du territoire, les familles dans lesquelles les parents n’ont pas d’emploi sont également fréquentes dans le nord de la Haute-Saône et la Puisaye.

Parmi les familles de Bourgogne-Franche-Comté bénéficiant d’au moins une allocation des caisses d’allocation familiales (allocations familiales, RSA, API…), 28 % vivent sous le seuil de bas revenus. Au sein de la région, ces familles se répartissent de la même façon que celles dont les parents sont sans emploi. Les villes-centres sont ainsi très concernées : à Nevers et Vesoul, plus d’une famille allocataire sur deux vit avec un salaire bas. À l’opposé, elles sont 28 % à Pontarlier et 31 % à Dijon, villes moins exposées.

Source : recensement de la population de 1990 à 2012

insee.fr

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