Tiña – Positive Mental Health Music

POP

Speedy Wunderground/PIAS

Album inaugural pour les jeunes Britanniques de Tiña. C’est pourtant à la musique américaine que les musiciens originaires du South London semble avoir été biberonnés, période grunge et rock psychédélique des années 90.

Tiña – Positive Mental Health Music - Chronique album

Le tempo sous valium de Buddha, qui nous invite à pousser la porte de Positive Mental Health Music, est en lien direct avec l’état d’esprit (pas vraiment positif au départ) du chanteur Joshua Loftin qui a souffert de dépression. Il en avait gros sur la patate comme on dit, et ces onze titres sont une réponse artistique à cette époque particulière pour lui. Ce sont bien les ambiances mélancoliques qui semblent présider à cet album qui sonne très US (on pense au Brian Jonestown Massacre d’avant 2015). Rosalina (l’une des grandes réussites de l’album) et Growing In Age sont des downtempos sombres là encore, que Josh chante d’une voix traînante ; Dip une parodie des Beach Boys à peine cachée. I Feel Fine brille un peu plus et élève le tempo, dans un esprit pop psyché étoffé d’arrangements efficaces.

Le groupe de Josh a rejoint l’écurie Speedy Wunderground, fondé par le très demandé Dan Carey (Franz Ferdinand, Bat For Lashes, Fontaines DC…). Sur ce label, on trouve notamment les très prometteurs Black Country, New Road. La production de Dan Carey sur Positive Mental Health Music est fidèle à l’esprit du label qui publie d’ailleurs avec Tiña son premier LP. Un esprit assez live dans la restitution des morceaux et un minimum d’overdubs pour une réelle spontanéité dans l’exécution. Un lâcher-prise que l’on imagine de plus salvateur pour Joshua qui a dû composer avec ses idées noires ces derniers temps.

On sent d’ailleurs un chant plutôt décontracté comme sur Closest Shave et sur des titres de pop lo-fi tel New Boi, où il est évident que tout pourrait vite partir en sucette, du chant à la rythmique en passant par la guitare tout aussi bringuebalante. Il semble que l’humeur aussi puisse facilement partir en vrille comme le démontre le mélancolique et en effet un brin dépressif It’s No Use, que la voix du chanteur à Stetson fasse de la grimpette dans les aigus (People) ou descende dans les basses (Rosalina). Mais Positive Mental Health Music ne se départit jamais d’un petit décalage, d’un humour à froid, qui nous empêche de sombrer dans la mélancolie complète (à l’image des clips du groupe).

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