Le 10 juin dernier s’est tenue la deuxième édition du festival INOUIH au Techn’hom de Belfort, journée consacrée à l’innovation avec au programme démonstrations, manipulations et conférences, et où la thématique de l’hydrogène a été particulièrement abordée.
Ce fut l’occasion de découvrir plusieurs projets innovants à l’image de Transformation d’un territoire industriel, une collaboration entre Grand Belfort Communauté d’Agglomération et Pays de Montbéliard Agglomération. Mais d’autres thématiques ont également été abordées en lien avec les véhicules du futur, la réalité virtuelle ou encore la dépollution des sols grâce aux plantes (dans une friche industrielle de Vieux-Charmont). Plusieurs acteurs étaient présents avec un focus particulier sur les technologies en lien avec l’hydrogène. On a pu ainsi découvrir par exemple le chauffage et l’alimentation en eau chaude grâce à l’hydrogène et aux énergies renouvelables. D’autres solutions innovantes touchaient au handicap, au véhicule autonome, à la robotique… Plusieurs ateliers ont été également proposés, autour du numérique à l’école (programmation de kits électroniques animés), animation de marionnettes numériques, carte interactive… La culture avait aussi sa place puisque MA scène nationale a proposé quant à elle des podcasts sur les fictions du territoire.
Arrivée des bus hydrogène sur le Territoire de Belfort
Le 22 juin dernier, le Syndicat Mixte des Transports en Commun proposait au parc des expositions d’Andelnans une grande soirée de lancement des nouveaux bus à moteurs électriques alimentés à l’hydrogène, dont sept seront mis en circulation à partir de septembre. Converti du diesel au bus « mild-hybride » début 2020, en passant par la technologie GPL dès 2016, le SMTC annonce l’achat de 20 bus supplémentaires pour arriver à une flotte de 27 bus à hydrogène en 2025. Le réseau de transports en commun de Belfort sera ainsi l’un des premiers réseaux de France voire d’Europe avec 50% de sa flotte roulant à l’hydrogène. Cela représente une réduction de CO² de près de 3000 tonnes par an (équivalent de l’émission de 1130 voitures).
Photo : SMTC/Optymo
Sans émission de CO² ni de particules fines, les bus concernés ne rejetant que de la vapeur d’eau, la technologie hydrogène (pile à combustible qui transforme l’hydrogène en électricité) autorise une mobilité décarbonée et s’inscrit ainsi dans les grands enjeux de la transition énergétique. Pour les usagers, l’absence de moteur thermique signifie également la fin de la pollution sonore et moins de vibrations pour les riverains ! « Afin de fournir l’hydrogène nécessaire à notre flotte de bus, la construction d’une station multimodale de production et de distribution d’hydrogène à Danjoutin va se finaliser grâce à l’investissement de Hynamics, filiale du groupe EDF », expliquait Tony Kneip, président du Réseau de Transports du Territoire de Belfort, lors de la soirée de lancement en juin dernier. « Cette station est située juste à côté de notre dépôt de bus, qui pourront alors se réapprovisionner avec facilité. » La production locale dans cette station d’hydrogène sera opérationnelle début septembre. « Cela va renforcer aussi notre écosystème hydrogène », a rappelé le maire de Belfort Damien Meslot, « puisque vous avez vu qu’on a obtenu de beaux succès d’implantation d’entreprises, Inocel, McPhy, qui vont créer 1200 emplois autour des piles à combustible, autour des électrolyseurs. »
– Propos recueillis par Caroline Vo Minh –