L’Écrin de Talant, en coréalisation avec l’Association Bourguignonne Culturelle, invite la cie Le Commun des Mortels en janvier autour d’une pièce de Molière, un classique qui n’oublie pas les préoccupations actuelles.
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« Pour moi, il s’agit surtout d’exprimer à travers cette comédie tragique combien notre société s’est figée dans ses fonctionnements depuis 400 ans », explique le metteur en scène Valéry Forestier. Quatre siècles plus tard, les pièces de Molière ont encore des choses à nous dire sur notre propre époque, un propos que l’on peut qualifier de politique, en 1668 comme en 2022. Aujourd’hui, l’argent demeure le nerf de beaucoup de conflits, et cette thématique sera bien sûr centrale dans la pièce. Le Commun des Mortels souhaite aussi montrer que le «monde ancien, autoritaire, enraciné depuis la nuit des temps » n’a pas non plus dit son dernier mot.
La pièce va donc également évoquer les conflits de générations, « [m]ais une seule contre toutes celles qui suivront », précise Valéry Forestier qui évoque ici les révoltes de la jeunesse aux côtés de huit acteurs et actrices ainsi qu’un musicien. Parmi les personnages, on trouve Élise et Cléante, les enfants d’Harpagon qui souhaite marier de force ces derniers. Sans décor, mais dans une alternance subtile entre ombre et lumière, comme pour faire allusion à l’obscurantisme qui n’est jamais loin, L’Avare s’appuie donc sur le texte d’origine et la musique de Stéphane Mulet, guitariste qui officie par ailleurs dans la dijonnaise Compagnie SF.
– Marc Vincent –
L’Avare, Talant, L’Écrin, 12 et 13 janvier à 20h
lecrin.talant.fr