POLAR
Denoël
Le personnage fétiche de Sonja Delzongle, la profileuse Hanah Baxter, est de retour en Europe et dans nos bibliothèques avec L’homme de la plaine du Nord, une nouvelle enquête durant laquelle Hanah va renouer avec son passé… et ses démons, revenant dans un mystérieux manoir qu’elle a connu vingt ans auparavant.
Cette nouvelle enquête ne sera donc pas de tout repos ! Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, accusée du meurtre de son ancien associé Anton Vifkin, Hanah est extradée en Belgique et collabore avec le commissaire Peeters qui enquête sur un nouveau meurtre. Un corps est retrouvé dans la forêt, sauvagement mutilé par des chiens. Mais dans le même temps, un tueur à gage traque Hanah, histoire de terminer son travail, vingt ans plus tard. Lecteurs et lectrices s’apprêtent à dire au revoir à Hanah, dont ce sera ici la dernière enquête après trois premiers thrillers haletants (Dust, Quand la neige danse, Récidive). Reste à savoir si la profileuse prendra une retraite bien méritée ou sera retrouvée par celui qui la traque…
octobre 2020 – Photo : Diversions
Lorsqu’elle écrit les (més)aventures d’Hanah Baxter, la romancière touche aussi à des questions de société, et à la famille en particulier. La famille, ce lieu des non-dits et des secrets parfois bien enterrés. « Il y a des familles où il se passe les choses les pires. On garde ces secrets-là. Les enfants aussi sont porteurs de secrets », nous explique l’autrice. La thématique des relations entre les sexes revient également souvent dans les polars de Sonja Delzongle. « Il y a un rapport à la mère très fort », rappelle cette dernière, « et des figures masculines au travers de mes livres, dans une société où la femme s’est émancipée, où les rapports avec le masculin changent ». Les personnages de Sonja Delzongle possèdent souvent plusieurs facettes, à l’image d’Hanah Baxter, une ambivalence qui fascine l’auteur, « cette part d’ombre qui est en chacun de nous, de meurtrier potentiel, dans différentes circonstances ». Dans ce dernier tome, Hanah va d’ailleurs découvrir son mentor Anton sous un jour différent…
Pour cette dernière enquête d’Hanah, lecteurs et lectrices auront droit à quelques scènes particulièrement frappantes, des meurtres impressionnants. « J’aborde dans ce livre toute une liste de perversions », explique Sonja Delzongle. « J’aime pousser le plus loin possible mais sans complaisance gratuite, non pas pour le gore comme on dit. Il y a toujours une justification aux actes les pires finalement ». Et même si l’autrice nous glisse encore à l’oreille qu’il est difficile, voire impossible, de rivaliser avec la réalité, « qui a toujours plus d’imagination que nous », L’homme de la plaine du nord achève avec brio ce cycle autour de la profileuse au pendule.