En décembre l’Orchestre Victor Hugo offre à son public un spectacle familial, à découvrir dès 6 ans. Une date qui sonne le retour du Sirba Octet, rencontré lors du concert de Nouvel An 2020. Le Victor Hugo collabore également ici pour la première fois avec la journaliste/animatrice de Radio Classique, Élodie Fondacci, qui a répondu à nos questions.
Élodie Fondacci – Photo : Radio Classique – Laurent Rouvrais
Avec plus de 500 podcasts diffusés sur Radio Classique depuis 2008, Élodie est rompue à l’art de raconter des histoires, poser sa voix et ses mots sur les musiques du monde entier, et le classique en particulier. À Sochaux et Besançon, on pourra écouter l’histoire de Sacha, jeune garçon qui part en quête du soleil, avec sous le bras le violon de son grand-père. C’est le Sirba Octet qui a eu l’idée de passer commande à Élodie Fondacci d’un texte pour cette collaboration avec le Victor Hugo. Le Sirba avait déjà partagé un moment sur scène avec Élodie à l’Olympia autour du Carnaval des animaux (Festival Radio Classique, 2011). « Jean-François Verdier et le Victor Hugo sont très dynamiques sur la question des projets liés aux enfants, et ce n’est pas vraiment un hasard si l’on se retrouve sur ce projet parce que ça nous tient à cœur à tous », explique la journaliste/animatrice… et conteuse !
Le Sirba Octet – Photo : Caroline Doutre
Le point de départ de l’histoire, c’est le répertoire du Sirba Octet, entre musique classique et traditions d’Europe de l’Est (klezmer, tzigane), « un répertoire très particulier, parce que la musique klezmer est soit très joyeuse, soit déchirante. » La propre histoire de Richard Schmoucler, dont la famille a effectivement traversé l’Europe avec un violon, a notamment inspiré le périple de Sacha. L’instrument a donc été un point central, autour duquel l’autrice a travaillé (« l’idée que le violon c’est aussi l’âme d’un peuple, que le peuple juif avait caché son âme dans un violon »). Le concert tournera aussi autour de la dichotomie jour/nuit, « une symbolique qui va bien au-delà du peuple juif. » Chacun interprétera en effet l’aventure du jeune Sacha à l’aune de sa propre expérience. Mais la musique du Sirba Octet sait aussi se faire particulièrement joyeuse, explosive, « d’où l’idée de ce dragon qui va être mis à terre par la musique aussi ! » On comprendra donc que Le violon magique sera également un conte initiatique teinté de merveilleux. Dans un premier temps, Élodie Fondacci s’est imprégnée de la musique du Sirba Octet pour écrire le conte, avant d’enregistrer ensuite sa voix nue, pour enfin déterminer, avec Richard, quelles musiques correspondraient aux différentes étapes du conte. Présenté comme un rendez-vous familial, Le violon magique propose ainsi plusieurs niveaux de lecture. « Les plus jeunes verront l’histoire d’un enfant qui a un violon magique et va combattre un dragon, et probablement que les adultes y verront quelque chose d’un peu plus philosophique, avec la notion d’héritage, le grand-père qui confie à Sacha son violon. C’est un conte sur l’espoir aussi, dans un monde où c’est une question cruciale ! »
– Propos recueillis par Dominique Demangeot –
Le violon magique, Sochaux, La MALS (MA scène nationale), 15 décembre à 19h, Besançon, Théâtre Ledoux (Les 2 Scènes), 16 décembre à 19h
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