Après une fermeture de 18 mois pour mener à bien des travaux de mise aux normes et pour remédier à des infiltrations, la Fondation Fernet-Branca a réouvert ses portes à Saint-Louis le 13 avril dernier. Un nouveau chapitre qui a bien évidemment débuté sur une nouvelle exposition temporaire.
Carte blanche a été donnée à un jeune commissaire, Richard Neyroud, qui a réuni les œuvres de sept artistes venus de France, Suisse et Allemagne, mais aussi de Chypre. Pour le titre, il s’est inspiré à la fois d’un film d’Ettore Scola avec Marcello Mastroianni, Splendor, et d’un poème de Pasolini, « Ô joie, joie, joie… ». L’exposition croise les techniques et les médiums, mais aussi les générations. Qu’il s’agisse de faire intervenir l’écriture, comme c’est le cas avec certaines œuvres de Benedikt Bock qui travaille actuellement à l’élaboration d’un roman, où d’utiliser ses propres rêves ou souvenirs comme matière (Geneviève Morin, Noémie Vidonne), l’exposition se compose de propositions variées, et convoque aussi des travaux plus narratifs à l’image des peintures de l’artiste d’origine japonaise, vivant à Berlin, Tenki Hiramatsu, et des sculptures de Leontios Toumpouris.
« C’est alors que la joie s’impose pour relancer la machine et vivre avant tout une aventure collective au-delà de toute attente : Splendore – joie, joie, joie… », souligne le commissaire Richard Neyroud qui place donc cette réouverture et cette nouvelle exposition sous un jour positif, même si certains artistes nous présentent également des visions plus ambigües du monde. Et comme semblent nous le dire les installations vaporeuses de l’artiste suisse Leolie Greet, ce monde est en constante évolution, et ses frontières parfois incertaines. Mais que cela n’empêche pas les artistes (et le public) à s’adonner à cette joie « tout à la fois protectrice, frondeuse, libératrice » comme le dit encore Richard Neyroud.
– Paul Sobrin –
Splendore – joie, joie, joie…, Saint-Louis, Fondation Fernet-Branca, du 13 avril au 7 juillet
fondationfernet-branca.org