Depuis la saison dernière, la Scène nationale de Besançon a développé une thématique, un fil rouge parcourant plusieurs propositions artistiques durant l’année sur le thème de l’anthropocène, en lien avec la question environnementale de plus en plus présente dans la sphère publique. Les artistes s’emparent bien évidemment de cette question, sous des formes très diverses.
Sous-titré « Imaginer demain », ce deuxième volet d’Anthropocène se compose non seulement de spectacles, mais aussi de projections, ateliers et rencontres pour « rêver et […] imaginer un possible monde futur » comme le souligne la scène nationale. Les 2 Scènes collaborent en outre avec le paléoclimatologue Michel Magny, du laboratoire Chrono-environnement à l’université de Franche-Comté qui a notamment écrit L’Anthropocène dans la collection Que sais-je ?. On le retrouvera le 8 avril à 20h au Théâtre Ledoux pour une conférence « Eduquer à l’anthropo(s)cène», en compagnie de Nathanaël Wallenhorst, maître de conférences à l’Université Catholique de l’Ouest (UCO) et directeur de la collection En Anthropocène aux éditions du Bord de l’eau.
Du 26 au 29 janvier : Ersatz de Julien Mellano – THEATRE D’OBJETS
Julien Mellano et le collectif Aïe Aïe Aïe imaginent l’homme du futur, une créature dont les capacités ont été « augmentées » par la machine. Sans paroles mais en manipulant les objets, Julien Mellano bricole avec ce qu’il a sous la main. Présenté dans le cadre de La saison numérique # 5 (Département du Doubs), Ersatz nous fait entrevoir « un monstre possible », comme le souligne le collectif Aïe Aïe Aïe, et nous entretient des limites du progrès technologique. Le décalage est d’autant plus flagrant que Julien Mellano recourt davantage à un artisanat qu’à la haute technologie. Ersatz consiste finalement à « parler de technologie sans technologie grâce au pouvoir super évocateur des objets ».
Le Mercredi 27 janvier, le médiateur scientifique Jérémy Querenet, du service Sciences, Art et Culture de l’Université de Franche-Comté, sera présent pour animer une rencontre
Mais aussi…
Plusieurs projets parallèles se déroulent à l’image d’ Etre(s) vivant(s), projet d’éducation artistique mené par le collectif Une bonne masse solaire qui travaille avec huit classes, de la 4e à la terminale. Une restitution est prévue le 10 juin à L’Espace.
Quant au metteur en scène Nicolas Laurent, il élabore actuellement, en compagnie d’étudiants de l’université de Franche-Comté et de scientifiques, un projet/procès autour de la notion de « crime climatique ». Résultat à retrouver le 25 mars prochain à 20h à L’Espace !
Plus d’informations : http://www.les2scenes.fr/actions/anthropocene-2-imaginer-demain