Pierre Adrian – Les bons garçons

ROMAN

Editions des Equateurs

Sortie le 26 août 2020

En 2015 Pierre Adrian, jeune auteur de 23 ans, publiait son essai La Piste Pasolini, partant sur les traces de l’écrivain et réalisateur entre le Frioul et Rome. Il retrouve la capitale italienne avec Les bons garçons, rencontre sanglante, inspirée d’un fait divers qui retourna l’Italie, entre des garçons de la bourgeoisie romaine et des adolescentes d’origine plus modeste.

Pierre Adrian - Les bons garçons - Chronique romanNous sommes au milieu des années 70, et la Lazio vient de remporter le championnat d’Italie pour la première fois de son histoire. Si le roman débute sur une scène de liesse, la suite sera toute autre. Lorsque Maria Grazia et son amie Rafaella rencontrent Alberto, Matteo et Luca, elles sont d’abord attirées par ces jeunes garçons des beaux quartiers, purs produits de la société de consommation et activistes d’extrême-droite. Les bons garçons nous donne à voir quelques-unes de ces « petites âmes paumées du nouveau siècle », qu’évoquait Pierre Adrian dans La Piste Pasolini, les uns nés trop haut, coupés des réalités, les autres aspirant à davantage que leurs appartements étriqués, cherchant des plafonds « à la hauteur du ciel ».

« Où qu’ils aillent dans la région, les lycéens débarquaient, moqueurs, comme des aristocrates en promenade. Ils descendaient depuis la capitale pour visiter prolos et culs-terreux. C’était déjà un honneur ». 

A lire la manière dont Pierre Adrian dépeint ces « bons garçons » sans réelles passions, sans aspirations si ce n’est le sexe (violent) et les substances psychotropes, le sort de ces derniers est finalement peu enviable. Mais l’effet de fumée fonctionne cependant. Maria Grazia et Rafaella tombent sous le charme de ces trois jeunes bourgeois qui vont bientôt intégrer de grandes écoles pour faire plaisir à leurs parents. Parlons-en des parents, des êtres fantomatiques, à la lisière, qui ne soupçonnent pas la violence couvant chez leurs fils, monstres froids, comme anesthésiés, qui n’attendent finalement pas grand chose, puisqu’on leur a toujours tout donné. Les deux adolescentes qui vont connaître l’enfer sur le Mont Circé, où se retrouve la jet-set romaine, estimaient pourtant que «rien ne pouvait vraiment leur arriver ici, dans ce quartier de médecins, d’hommes d’affaires et d’avocats, de résidences cossues et de voies privées». Dans ce roman court, au déroulement implacable, Pierre Adrian dépeint l’Italie des années 70, à une époque particulièrement violente, baptisée les «années de plomb». Un moment de notre histoire, dans la patrie de Dante mais aussi ailleurs en Europe, où l’on commençait à réaliser que décidément, la Dolce Vita c’était, comme Capri, bel et bien fini.

Retrouvez Pierre Adrian à la rentrée au salon Livres dans la Boucle (www.livresdanslaboucle.fr)

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