Broadcasting Radio Records
En 1994 sort le premier live officiel de Pearl Jam sous la forme d’un coffret de 3 CD et de pas moins de 23 pistes. Ce Live In Atlanta ou plus communément appelé Dissident en référence à l’extrait de Vs qu’il supportait, voit arriver sa réédition en vinyle.
Autant le dire tout de suite, elle est destinée aux fans hardcore et collectionneurs qui n’ont pas peur de faire une entorse aux bootlegs officiels du groupe, Dissident étant publié sur un label inconnu et dont on peut penser sans l’approbation du quintet qui garde le contrôle de ses parutions en ne laissant rien au hasard. Ici, on ne retrouve que huit titres, donc la nécessité de l’achat peut être discutée si on ne fait pas partie de la catégorie de personnes suscitée. Cependant, on arrive à trouver de l’inédit sur ce vinyle à la belle couleur grise, avec la première performance en concert de Better Man, alors que Vitalogy n’était pas encore dans les bacs. On sent que le titre –très personnel – d’Eddie Vedder est encore en train d’être travaillé et sa version diffère du rendu que tout le monde connait maintenant et peut à elle seule justifier l’achat du LP. Mais on aime la dédicace du chanteur « au salaud qui a épousé Maman ». Pour le reste, on retrouve la fougue légendaire qui n’a jamais quitté le combo sur l’épique Rearviewmirror et les classiques Even Flow et Alive, ce dernier portant des bips de censure qu’on ne comprend pas. En plus de Better Man, on retrouve deux autres ballades légendaires des cinq de Seattle, avec la toujours poignante Black qui porte la marque de fabrique du solo inimitable de Mike McCready ou la folk moderne de Daughter dont l’impro finale se transforme en Another Brick In The Wall.
Point de nouveauté donc sur Dissident mais un bel objet avec une piste inédite, qui suffit à combler les inconditionnels de la bande à Eddie Vedder.
– Florian Antunes Pires –