La Scène nationale de Mulhouse ouvrira ses portes au public dès le 23 août prochain, dans le cadre du festival Météo, avec un concert d’Archie Shepp. Parallèlement aux temps forts que sont Scènes d’automne en Alsace et Les Vagamondes en début d’année, la Filature propose une fois encore au public de Mulhouse et d’ailleurs une programmation tissée de théâtre et de danse, de musique et de cirque sans oublier des expositions dans sa galerie, ainsi que des installations dans son grand hall. On retrouvera d’ailleurs encore jusqu’à fin décembre Les Invasives de Sophie Larger et Stéphanie Buttier. Survol, nécessairement non exhaustif, de cette nouvelle saison 16-17, dont Diversions vous parlera plus en détails durant l’année !
Marianne Faithfull à la Filature de Mulhouse le 12 octobre – Photo : DR
C’est donc sur le saxophone d’Archie Shepp, qui se produira en duo avec Joachim Kühn, que s’ouvrira la saison de la Filature, le 23 août prochain. La grande salle accueillera le musicien américain qui parcourt encore, à 75 ans, les scènes du monde pour porter la bonne parole du jazz. Le jazz que l’on retrouvera à plusieurs reprises dans la saison de la scène nationale, dès le 18 octobre avec Chucho Valdés, le pianiste cubain partageant ici la scène avec le saxophoniste américain Joe Lovano. Retour en France en avril avec le quintet d’Émile Parisien. Son saxophone côtoiera sur scène un invité de marque en la personne de Michel Portal. Mais cette saison la Filature nous proposera d’autres envolées musicales, à Buenos Aires notamment avec Benjamin Biolay qui nous revient tout juste d’Argentine, bien accompagné d’un nouvel opus, Palermo Hollywood, que Diversions chroniquait il y a quelques semaines. – Benjamin Biolay – Palermo Hollywood -. Plus tôt dans la saison, le 12 octobre, Marianne Faithfull sera venue fêter avec nous cinquante années de chansons, retour sur une carrière qui a pris son envol en plein cœur du Swinging London dans les années 60.
Les Français, mis en scène par Krzysztof Warlikowski en décembre
Septembre verra aussi la venue de la compagnie Yan Duyvendak. Avec Sound Of Music, l’artiste performeur néerlandais propose, sur une chorégraphie d’Olivier Dubois, une comédie musicale dans la grande tradition de Broadway. Qu’il s’agisse d’éclipser la noirceur ambiante sous les paillettes avec Sound Of Music, ou d’éclairer l’actualité pas toujours rose dans un contexte de stand-up avec Sophia Aram, les artistes savent composer avec le monde. Ce fut le cas avec Molière, dans un autre contexte. Avec Amphitryon, que Guy Pierre Couleau créait la saison dernière à la Comédie de l’Est de Colmar, Jean-Baptiste Poquelin prenait la tangente du merveilleux pour mieux égratigner le pouvoir royal. La duplicité du langage, des situations et des apparences est au cœur de cette pièce à voir les 6 et 7 octobre au Théâtre de la Sinne. Le théâtre reste un moyen d’appréhender le monde, un outil artistique, et pourtant critique, comme Kula – Nach Europa, dans lequel Robert Schuster soulève la question des valeurs européennes en invitant des comédiens français, allemands mais aussi afghans, car l’Europe peut difficilement s’envisager de nos jours sans prendre en compte le monde dans lequel elle évolue et tente de s’affirmer. Le théâtre se fera expérimental avec The evening par la compagnie New York City Players qui avec Richard Maxwell évoquera, en novembre, le quotidien de l’Amérique que l’on dit profonde, un coup de griffe supplémentaire au mythe déjà bien attaqué du héros américain. Krzysztof Warlikowski adaptera quant à lui, les 2 et 3 décembre, Les Français qui s’inspire de la Recherche du temps perdu de Marcel Proust, pour en faire jaillir des réflexions sur l’homosexualité et l’antisémitisme, tandis que François Bégaudeau et Benoît Lambert, complices de longue date, évoqueront sur un mode plus léger – mais non moins pertinent – les travers du capitalisme. Citons encore le retour de David Lescot, artiste associé à la Filature, qui présentera une pièce autour de l’une des dates marquantes de l’histoire de notre République, la Commune de 1871 – La Chose commune du 22 au 24 mars -.
Dancing Grandmothers – Photo : Young Mo Choe
Les compagnies de danse nous viendront quant à elles du monde entier, et notamment de Corée avec Dancing Grandmothers par Eun-Me Ahn le 15 novembre, qui comme son nom l’indique fait se côtoyer danseurs professionnels et grands-mères venues de Corée du Sud. Leur présence nous met en contact avec les danses de leur jeunesse, une reconnexion avec la tradition. Venus cette fois de Belgique, la compagnie Ultima Vez et Wim Vandekeybus proposeront une évocation de la violence du sentiment amoureux avec Speak low if you speak love, tandis que l’Espagne et le flamenco investiront le plateau de la Filature lors du festival Les Vagamondes en janvier prochain, avec Eduardo Guerrero. Salia Sanou nous parlera ensuite, toujours dans le cadre du festival, de son Désir d’horizons qui retrace son parcours au sein des camps de réfugiés maliens au Burkina Faso. En mars, Kader Attou célébrera le hip-hop dans sa nouvelle pièce, The Roots. N’oublions pas le cirque, avec quelques rendez-vous particulièrement familiaux, du 7 au 11 décembre notamment avec Machine de cirque qui nous transporte dans un monde post-apocalyptique, ou encore les 7 et 8 février avec Face Nord.
Billetterie : du mardi au samedi de 13h30 à 18h30 et jusqu’au début des représentations
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samedi 18 juin 11h-18h + dimanche 19 juin 14h-18h + du mardi 21 au samedi 25 juin 11h-18h
puis du 28 juin au 23 juillet et à partir du 16 août : du mardi au samedi 13h30-18h
Fermeture estivale du 24 juillet au 15 août inclus mais l’abonnement reste accessible tout l’été en ligne
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