L’autrice et comédienne franco-iranienne Aïda Asgharzadeh s’inspire du périple de ses parents qui ont quitté l’Iran suite à la Révolution iranienne à la fin des années 1970. On pourra retrouver Les poupées persanes au Théâtre de Morteau le 14 mars, programmée en partenariat avec le CAHD.
Photo : Alejandro Guerrero
Une pièce créée en 2018, mais qui prend aujourd’hui une résonnance particulière suite aux manifestations de 2022 en Iran, consécutives à la mort en prison de la jeune Mahsa Amini. Engagés contre le Chah d’Iran, les parents d’Aïda Asgharzadeh ont ensuite fui le pays lorsque le régime islamique a été instauré. Avec Les poupées persanes, la comédienne, née en France, a imaginé les destinées de deux couples d’amis universitaires dont les vies vont se voir bouleversées par la grande Histoire. L’homme d’un des couples est jeté en prison tandis que son épouse fuit en France avec sa fille et celle d’une amie.
Aïda Asgharzadeh, lauréate du Molière de l’auteur francophone vivant 2023, a situé l’action de sa pièce entre la France de la fin des années 1990, juste avant le passage à l’An 2000 à Avoriaz, et l’Iran de la fin des années 1970, dans une Téhéran en pleine révolution. Les poupées persanes évoquent ainsi différents thèmes, intemporels, comme l’engagement politique et l’exil, mais aussi l’héritage et la transmission, sous la forme d’un conte moderne non dénué d’humour. Six interprètes incarnent une trentaine de rôles et l’on peut découvrir notamment l’histoire, tirée d’une légende perse, du chevalier Bijan et de la princesse et guerrière Manijeh, dont l’amour mutuel va mettre fin au conflit entre deux royaumes rivaux.
Marc Vincent
Les poupées persanes, Morteau, Théâtre (pièce proposée en partenariat avec le CAHD), 14 mars à 20h
https://www.morteau.org/culture-et-loisirs/theatre/plaquette-de-la-saison-culturelle/
https://cahd.fr/spectacles/les-poupees-persanes/