Cet automne, le très jeune public à partir de un an est invité à venir rencontrer sur scène trois générations, comme une famille reconstituée, grand-père, mère et enfant.
La nouvelle création de la compagnie Melampo s’inspire de l’ouvrage éponyme de Natalia Ginzburg. « Quand on joue pour les tout-petits on voit souvent les enfants du public accompagnés par leurs parents et leurs grands-parents », explique Eleonora Ribis, comédienne et metteuse en scène. « Un jour en pleine représentation une question m’a traversée : comment le tout-petit se situe-t-il dans la chaîne des générations ? » Le lien familial a été la matière de base, une relation qui se construit jour après jour. Les petites vertus est une pièce sans paroles, mais tissée de gestes évoquant le dialogue entre les générations.
Si cette prise de conscience survient plus tard chez l’enfant, le tout-petit commence déjà cependant à appréhender les relations filiales dans les gestes accomplis par l’adulte, qu’Eleonora Ribis qualifie de rituel, « un lien qui commence à situer le tout-petit dans l’espace-temps. » La metteuse
en scène interroge les liens entre les différents âges : grand-père, parent, enfant, « leurs corps, leurs positions, leurs visions. » Les petites vertus passe en revue ces gestes qui parcourent la vie au sein d’une famille, des premiers instants de l’existence, jusqu’au dernier. Le fil de la vie.
Marc Vincent
Les petites vertus, Montbéliard, MA scène nationale (Jules Verne), 17 novembre à 10h30, 20 novembre à 11h – https://mascenenationale.eu/evenement/eleonora-ribis-cie-melampo-3
Strasbourg, TJP, du 27 novembre au 3 décembre, Palais des Fêtes
https://www.tjp-strasbourg.com/eleonoraribis