L’Axone accueillera le 22 mars prochain la comédie musicale créée autour du répertoire de Michel Sardou, un grand spectacle théâtral (et en chansons bien évidemment) pour découvrir ou redécouvrir les titres qui ont émaillé la carrière de l’artiste.
Le hasard du calendrier veut que Sardou, lui, dise adieu à la scène en ce mois de mars 2024, mais ses chansons et son héritage musical ne sont pas près de nous quitter. La preuve en est le spectacle Je vais t’aimer, l’occasion de se retourner sur une carrière de près de soixante ans. Et comme Sardou a accompagné plusieurs générations de Français, c’est en toute logique que Je vais t’aimer nous fait traverser les époques.
Toute une troupe de jeunes chanteurs et chanteuses reprennent le flambeau des années 1960 au début des années 2000, de Paris à Marrakech, du Havre (port d’attache de feu le paquebot Le France, que Sardou a si bien chanté) à New York. Dès 1967, la chanson Les Ricains, sortie deux ans plus tôt, est quasiment interdite de diffusion radio par les autorités. Cela n’empêchera pas, un peu plus tard, Les bals populaires de résonner, La maladie d’amour d’occasionner des millions de victimes et Les lacs du Connemara de résonner encore.
Pour le metteur en scène québécois, Serge Denoncourt, Michel Sardou « s’est toujours amusé à créer des personnages, qui n’étaient pas forcément proches de lui-même : un homme trompé, un homme qui découvre son homosexualité, ou encore un homme qui se fait kidnapper. Là, je fais référence à une chanson qui a pour titre Le prix d’un homme – que je n’avais jamais entendue ! Pour moi, c’est une pièce de théâtre résumée en trois minutes trente ! Un morceau formidable ! » Serge Denoncourt a également écrit les scènes reliant les chansons entre elles, dans ce qui est un véritable spectacle théâtral, qui nous fait aussi revivre les temps forts de l’histoire de France. « En somme, on raconte la vie des Français via la bande originale de leur existence. » Quant à la voix… « La difficulté avec Sardou, c’est qu’il fait partie de la mémoire collective et qu’il a une personnalité vocale très prononcée et qu’il a été un ‘performer’ à tous les stades de sa carrière », explique Bruno Berberes, directeur de casting. « Faire oublier toutes ces choses-là, c’est un sacré challenge. Notre chance, si j’ose dire, c’est qu’on ne cherche pas des clones de Michel Sardou. »
Je vais t’aimer, Montbéliard, L’Axone, 22 mars à 20h
www.axone-montbeliard.fr/evenement/je-vais-taimer-1