Le 1er mars sortait Plates coutures, le nouvel album, premier en neuf ans, du groupe Matmatah que l’on retrouvera le 29 juillet prochain au festival perché de la Paille à la station de Métabief. La programmation complète sera annoncée le 27 avril prochain… Prenez date !
Il commence à se faire loin le temps de Lambé An Dro, en 1998 sur le premier album La Ouache, mais en presque vingt ans, les Brestois n’ont pourtant rien perdu de leur fougue, ni de leur public puisque la date du 2 mars à l’Olympia affichait complet pour la sortie du nouvel opus, cinquième album studio depuis La Cerise en 2007. Il a fallu une réunion de Stan, Éric et Benoît il y a deux ans pour le bouclage de quelques inédits à l’occasion de la compilation Antaology, pour redonner l’envie aux musiciens de s’y remettre plus longuement. Un « Retour à la normale » comme ils le chantent sur le morceau du même nom, le groupe ayant « changé les piles », le temps de « reformer le bataillon ».
Et voici donc Plates coutures, sans Sammy, remplacé par Emmanuel Baroux à la guitare, une galette qui se veut particulièrement rock comme l’illustre L’arsenal, en dépit de quelques midtempos à l’image du planant Toboggan. Dans Petite frappe, Matmatah fustige les intégrismes, évoquant la destruction des monuments de Palmyre, une thématique du terrorisme reprise dans Peshmerga. Matmatah semble donc s’être remis en formation de bataille pour évoquer les affres de la politique véreuse – Marée haute – de circonstance ces derniers temps -, la question écologique avec Nous y sommes, ou des thèmes plus personnels – les relations amoureuses dans Lésine pas -. Le ton pop rock général de l’album nous rappelle que Plates coutures a été enregistré avec brio en Angleterre, les dernières touches ayant été mises dans les studios d’Abbey Road.
Manu Gilles
Matmatah, nouvel album : Plates coutures, à retrouver au Festival de la Paille, Métabief, le 29 juillet
www.festivalpaille.fr