Le chanteur et compositeur Albin de la Simone adapte Le Carnaval des animaux, l’une des pièces classiques pour la jeunesse les plus fameuses. En collaboration avec l’écrivaine/plasticienne Valérie Mréjen, il a imaginé une réorchestration de l’œuvre de Camille Saint-Saëns pour formation réduite. Un spectacle musical à savourer dès 6 ans.
Photo : Gwendal Le Flem
Le Carnaval des animaux passe ainsi de 14 mouvements et 26 musiciens à un quatuor comprenant un pianiste, une violoncelliste, un guitariste électrique (également banjoïste) et une chanteuse mezzo-soprano (également percussionniste). « Cet exercice m’a passionné car c’est une œuvre riche, foisonnante, légère, ludique, et tellement imagée », explique Albin de la Simone. « Malheureusement elle est écrite pour un grand orchestre comprenant entre autres deux pianos. Elle est formellement imposante, presque intimidante, et les occasions de la présenter au jeune public sont rares. » L’artiste a souhaité exploiter notamment le côté percussif de la guitare électrique et du piano ainsi que le lyrisme du violoncelle et de la voix, « leur expressivité et leur élasticité », dit-il encore. Reprenant la forme ancienne de la suite, Saint-Saëns avait remplacé les danses par des descriptions d’animaux.
Créée au Théâtre National de Bretagne, cette adaptation comble l’absence de texte dans la version originale, en proposant comme fil conducteur une histoire, contée par une femme interprétée par la comédienne Jocelyne Desverchère. « Elle essaye de comprendre pourquoi les animaux se sont évadés, pourquoi ils sont en liberté dans la ville », souligne cette dernière. « Les musiciens qui ont été envoyés par une agence de détective, jouent pour lui donner des indices, et faire en sorte que les enfants puissent aussi deviner de quel animal il s’agit. »
– Dominique Demangeot –
Le Carnaval des animaux, Mâcon, Le Théâtre, Scène nationale, 9 février à 19h
www.theatre-macon.com