> Article publié à l’origine dans le numéro de novembre 2015 du journal Diversions Alsace : consulter le PDF
Marine… et Marine poursuivent leur recherche de fonds afin de participer au Trophée Roses des Andes. Sept jours pour un rallye de 4 000km, tel sera le défi sportif et solidaire de ces dernières. Les concurrentes s’engagent en retour à promouvoir les entreprises qui les aident via internet en particulier, ou encore en floquant leurs voitures personnelles, tout comme leur 4X4 durant l’événement. Le rallye est mené au profit d’une association caritative.
Le prochain Trophée Roses des Andes aura lieu en avril 2016. La compétition élargit son circuit en ajoutant le Chili à l’Argentine. Desertours, qui est la structure organisatrice, opère également sur d’autres compétitions, mais principalement au Maroc, dont notamment le remarqué 4L Trophy. Elle gère en outre le Trophée Roses des Sables dont le dernier se déroulait en octobre. Par ce biais, elle offre à l’association Enfants du désert l’opportunité de pouvoir mener des actions sur le territoire chérifien. De son côté, l’Argentine demeurait moins fréquentée par les rallyes. Les initiateurs du Trophée Roses des Andes ont tendu la main à l’association Fundacion Equinoterapia del Azul.
Comme la course au Maroc, le circuit en Amérique du Sud est 100% féminin. Solidaire est le maître-mot. « Si on passe à côté d’un équipage en difficulté, on aura la présence d’esprit de ne pas le coiffer sur le poteau », promet Marine Haeusser, domiciliée dans le Haut-Rhin. Munie d’un road-book et d’une simple boussole pour se repérer, chaque équipe devra réfléchir à trouver les chemins les plus courts possibles. Et ce dans un délai
qui constituera le classement des concurrentes. Ces dernières devront notamment affronter l’étape dite marathon, qui se poursuivra la nuit, sans passer par la case campement le soir !
Marine Lacombe, basée quant à elle à Sète, a répondu présente pour former l’équipe. «Quand je lui ai envoyé un mail lui faisant part du choix évident porté sur le rallye des Andes, elle s’est confirmée une demi-heure après». Porter le projet à deux aide également à ne pas baisser les bras dans les coups durs, lorsqu’il faut réunir le budget préparatoire. Organiser des soirées de soutien et démarcher des sponsors prend en effet du temps et de l’énergie, avec son lot parfois de découragement. 20 000 euros sont nécessaires pour prendre part au Trophée Roses des Andes. D’abord 16 400 euros pour les frais d’inscription, l’aller-retour Paris-Buenos Aires, la location du 4X4 sur place, sans oublier les coûts du parcours, ainsi que les bivouacs pour la nuit et leurs systèmes de sécurité. Le reste est lié à la formation préalable et, naturellement, au don prodigué à l’association Fundacion Equinoterapia del Azul. Le premier objectif – celui qui assurerait aux deux Marine de pouvoir aller en Argentine – a été atteint. 2500 euros d’arrhes ont été versés fin octobre pour s’inscrire. « Nous avions fait une campagne participative sur Internet pour les obtenir, mais aussi organisé un repas de cinquante couverts et sponsorisés, puis participé à un marché aux puces », explique Marine.
L’Argentine est un pays qui compte beaucoup de chevaux. D’où la cohérence avec l’association Fundacion Equinoterapia del Azul qui s’occupe actuellement d’une trentaine d’enfants handicapés – mentaux comme physiques – en les mettant au contact de cet animal. Des avancées significatives sont déjà visibles avec par exemple l’embauche de personnel supplémentaire, et l’achat de davantage de chevaux. Les dons de l’édition 2016 du rallye visent à augmenter le nombre d’enfants bénéficiaires. Il est prévu que les Roses des Andes passent la dernière journée en compagnie des jeunes pensionnaires, sur place à Salta, en Argentine. Ces moments partagés constituent l’aboutissement de la course, et permettent surtout de « se rendre compte de l’apport que nous aurons fait », s’enthousiasme Marine, qui ne se dit pas motivée par l’esprit de compétition à proprement parler. « Pouvoir conduire sur le sable, au milieu de paysages sublimes m’a séduite », confie-t-elle. Mais l’idée d’un événement sportif sur ces terres de sel que sont les magnifiques Andes, devait avant tout s’appuyer sur la dimension humanitaire pour intéresser la jeune femme.
– Frédéric Dassonville –