Vingt-huitième édition déjà pour le festival du Chant du Gros, qui est de retour sur le Noirmont. Alors que ce temps fort helvétique s’approche doucement mais sûrement de la trentaine, l’équipe n’a pas lésiné sur les têtes d’affiche et les découvertes pour cette cuvée 2019, avec des propositions aux quatre coins de l’échiquier musical.
Les concerts se partageront entre deux lieux, la Sainte Scène et la Scène Déménage. Dès le jeudi 5 septembre, on pourra mesurer l’éclectisme de l’événement avec des artistes aussi divers que Pascal Obispo et Razorlight. Comme à son habitude, Le Chant du Gros n’oublie pas le grand public avec des artistes populaires voire familiaux. Ce sera le cas avec Pascal Obispo jeudi, mais aussi Kendji Girac, qui devrait faire se déplacer tant les parents que leurs chers rejetons. Même formule le vendredi avec Amir, Zaz qui fait son grand retour, et le samedi avec Marc Lavoine. On vous parlait plus haut de Razorlight… Voici le groupe parfait pour attirer sur le Noirmont les fans de pop rock de haute tenue. Le groupe de Johnny Borrell a fait du chemin depuis l’album Up All Night en 2004, même s’il a fallu attendre 2018 pour le voir enfin sortir son quatrième opus – rien en dix ans ! -. Une raison de plus pour aller retrouver les Américains sur scène.
En matière de rock, le festival a d’autres munitions, conviant notamment Skip The Use samedi, Mat Bastard et le guitariste Yan Stefani reformant le groupe après trois années d’arrêt. Le même soir, on poussera encore un peu plus les décibels avec Mass Hysteria, tandis que les nostalgiques des années 80 retrouveront avec plaisir le leader de Supertramp, Roger Hodgson, qui fait revivre la formation mythique en reprenant ses plus grands tubes. Collectif 13 nous donne aussi rendez-vous en Suisse le jeudi, composé de membres de Tryo, Massilia Sound System, La Rue Ketanou, Le Pied de la Pompe entre autres artistes. Chant libre, leur nouvel album choral, est sorti en début d’année.
Du côté du hip-hop, on retrouvera le samedi 7 septembre Maître Gims et dans un style plus fou-fou, Caballero et JeanJass, un duo décalé qui écume les festivals cet été. Dans un autre style, rap plus posé et introspectif, on pourra découvrir le jeune Georgio le 6 septembre. Si l’on ajoute à cela quelques artistes évoluant davantage dans des univers électro – dont les quatre DJs de La Fine Équipe qui présenteront leur nouvel opus 5th Season, dans une veine davantage house, parfois mâtinée de hip-hop -, on peut également citer le monde surréaliste et parodique de Soviet Suprem, ainsi que la pop de Charlie Winston, qui avait fait plaisir aux radios il y a une petite décennie avec son tube Hobo… Souvenir, souvenir ! Le Chant du Gros nous proposera également de découvrir Barry Moore, signé chez Spookland, le label de Jain. On lui souhaite le même succès, lui qui nous vient d’Irlande. La France est donc le pays d’adoption de Barry, repéré par Yodelice. Le single Hey Now, avec son gimmick sifflé qui accroche l’oreille, nous parle de l’ancienne vie de l’artiste dans les usines, mais aussi dans les bars qu’il fréquentait dans son Irlande natale, issu d’une petite bourgade industrielle dans la banlieue de Dublin.