L’association Épices, qui collabore de manière régulière avec la Filature, se joint une nouvelle fois à elle, pour prendre part à son festival des Vagamondes. « On trouve intéressant de relier deux domaines culturels : la cuisine et la culture, les cultures de la Méditerranée avec des publics qui sont d’origines variées », explique Isabelle Haeberlin, présidente de l’association Épices.
Atelier cuisine à l’association Épices de Mulhouse – Photo : Caroline Vo Minh/Diversions
L’association participera à la réalisation des prestations culinaires servies à la Filature, des produits qui seront en accord avec la thématique. Les usagers de l’association sont des demandeurs d’emploi, des jeunes issus de la mission locale et des élèves de SEGPA, mais aussi des mamans. Le buffet d’ouverture est préparé ainsi qu’un service de petite restauration tout au long des Vagamondes. « On a commencé cette collaboration l’année dernière et cela s’est très bien passé », remarque la présidente. « La Filature nous a sollicités une seconde fois, et on relève le défi de participer par cet apport de nourriture ».
Epices existe depuis 2010. L’association porte des objectifs de santé et d’insertion. « L’idée c’était d’impliquer les parents, essentiellement les mamans des quartiers, pour faire la cuisine ». Le projet a évolué peu à peu, pour cette association très sollicitée pour accueillir des jeunes et accompagner les passages, parfois délicats, de l’école vers la vie professionnelle. « Ce qui nous singularise c’est qu’on met les jeunes ou les personnes qu’on accueille en situation, on fait en sorte de les valoriser en faisant des prestations », explique Isabelle Haeberlin. « En sortant, en venant à La Filature, on change de lieu, on change les codes et on rend les gens visibles, cela nous semble vraiment intéressant ».
Les ateliers de cuisine accueillent environ 12 personnes. Tous les vendredis, chez Épices, c’est table ouverte : le public vient déjeuner. « C’est un genre de restaurant d’application et l’on peut accueillir jusqu’à 30 personnes ». L’intérêt chez Épices, c’est aussi de mélanger les publics. Les jeunes avec des parents, ou avec des personnes qui ont des problèmes de santé. « Ce qui est important, c’est de recréer les liens intergénérationnels avec des publics qui ont une différence d’âge, pour faciliter les transmissions ».
– Caroline Vo Minh –
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