Vendredi pluvieux. Samedi heureux. Non pas que le vendredi ait été mal fichu, mais on attendait le soleil pour cette deuxième soirée, qui fut bien au rendez-vous pour déambuler au sec entre Warscene et P’tit Gibus, et découvrir un plateau qui a mêlé une fois encore punk rock et métal, avec une touche de Stoner offerte par l’un des locaux de l’étape, The Loggers.
En cette fin d’après-midi, le festival s’éveille doucement. Même au camping, c’était calme. On rencontre un public familial pour les premiers concerts, certains ayant emmené les enfants avec eux. Pile pour l’apéro. Mais c’est le calme avant la tempête, connaissant les ambiances de La Guerre du Son. Sur la scène du P’tit Gibus, Kickin’ Jam Club ont entamé leur troisième concert de leur jeune histoire, programmé pour ce deuxième jour de la GDS par l’association Rockin’Chaise. Suivront sur le plateau régional de ce 13 juillet le trio punk rock belfortain Baker Stre3t avec leurs bombinettes à reprendre en chœur, qui se sont même fendus d’une reprise du premier tube de Britney Spears, version punk à roulettes bien sûr. Quand la nuit s’est mise à tomber doucement sur la scène du P’tit Gibus, The Loggers ont apporté ensuite leur rock stoner, une bonne surprise et un groupe à suivre, avant que Tallulah, vainqueurs du tremplin Rockin’Chaise en janvier dernier, ne viennent refermer définitivement le P’tit Gibus version 2024. On a apprécié leur set à la fois lourd, très lourd et torturé (c’est mon côté romantique ténébreux).
Les gens de Morrojent ont ouvert samedi sous la Warscene. Le groupe restera par ailleurs célèbre pour avoir inventé le « foot pit » (voir vidéo ci-dessous) à l’occasion de leur morceau Le Foot issu de leur EP TARD de 2022. On a recensé au moins quatre tacles illégaux durant cette mêlée improvisée. Et le groupe peut bien chanter que « la vie c’est d’la merde », on a du mal à les croire au vu de la sympathique ambiance qui règne déjà en cette fin d’après-midi à Landresse !
Pourtant tout n’a pas été parfait puisqu’Imparfait a été contraint d’annuler sa venue en raison d’un souci de santé d’un de ses membres (c’est balo c’était le coup de coeur Diversions de cette année), mais on espère les rencontrer bientôt sur la Warscene de Landresse. On ne s’est tout de même pas laissé abattre puisque le programme restait plus qu’alléchant avec notamment Broken Bomb. Le mercure est monté de plusieurs crans, on a même vu un spectateur qui essayait (en vain) de se faire une crète sur le crâne. Effet secondaire du punk hardcore enrobé de rock’n’roll, recette éprouvée du quatuor.
Quant aux Barcelonais de Crisix, ils ont fait forte impression sous l’arche en bois et la Warscene portait bien son nom avec leur bon vieux trash metal des familles, des uppercuts sonores qui ont fait un bien fou au public de la Guerre du Son 2024. Une grosse puissance de feu, et des musiciens qui s’échangent leurs instrus sur scène. Le chanteur a fait jumper le public comme jamais, un public à Landresse qui a fortement apprécié de se retrouver en état de crise. On aime aussi la manière folklorique qu’a le groupe de quitter la scène…
On est resté dans le même esprit guerrier avec les New-Yorkais de The Casualties (après The Turbo AC’s, la Guerre du Son devient définitivement mondiale !). Du punk sans concession et chauffé à blanc pour donner congé au public de la GDS volet 2024.
Texte : Jean-Bernard
Photos : Yannick B.