At(h)ome/AIM
C’est autoproduit que nous arrive ce quatrième album de Joseph d’Anvers, des Matins blancs comme on aimerait en vivre plus souvent. Pop, ils le sont indéniablement.
Petite, qui évoque la « belle jeunesse qui file entre les doigts », est une invitation à apprécier le moment présent. Cette préoccupation pour le temps qui passe, on la retrouve ailleurs sur l’album. Et comme l’illustre particulièrement le guitare voix dépouillé de La vie à présent, Joseph d’Anvers demeure un fin mélodiste. Ses Amours clandestines sortent les violons, pour un morceau davantage produit. L’histoire de Johnny S joue dans la même cour, avec ses arrangements exigeants. L’opus pose une loupe intimiste sur les relations amoureuses, qui se jouent dans « les peaux jointes », les souvenirs « Sally » et les étreintes nocturnes. Aux textes, on croise quelques grands frères, Dominique A, Miossec – Joseph d’Anvers a notamment écrit pour Bashung -, et la participation de Lescop, qu’il a invité à écrire pour lui Marie, réminiscence eighties et noctambule que l’on rencontre ailleurs sur l’album, se partageant entre pop rock maîtrisée, et moments davantage tournés vers des ambiances intimistes, un fragile équilibre qu’illustre à merveille Avant les adieux.
– Dominique Demangeot –