Dans le cadre du Schéma départemental de coopération intercommunal (SDCI), un arrêté préfectoral établissait en mars dernier l’extension du périmètre du Grand Besançon, faisant ainsi passer l’agglomération de 56 à 71 communes, sur les deux secteurs de la Dame Blanche et du Val saint-vitois pour plus de 13 000 habitants supplémentaires.
Jean-Louis Fousseret, président du Grand Besançon, entouré du 1er vice-président Gabriel Baulieu, ainsi que de Pascal Routhier, maire de Saint-Vit et Michel Jassey, maire de Devecey – Photo : Caroline Vo Minh/Diversions
Élargi à l’ouest et au nord, le Grand Besançon réunit donc désormais plus de 190 000 habitants, et comptera au 1er janvier prochain 126 délégués communautaires. « Cette évolution de périmètre renforce l’évolution des services apportés sur les territoires », souligne Gabriel Baulieu, 1er vice-président en charge des finances, des ressources humaines et de la communication du Grand Besançon. Transports, collecte des déchets, développement économique, habitat et politique de la ville, environnement et culture, tourisme, sport proposeront des services unifiés à l’ensemble de la nouvelle agglomération, et à partir de septembre 2017 le Conseil départemental laissera la compétence des transports à l’agglomération dans le cadre de la loi NOTRe, qui imposait aux communautés jouxtant le Grand Besançon de se restructurer. Les nouvelles communes bénéficieront également d’un accompagnement technique et juridique. L’agglomération récupérera également la compétence eau et assainissement au 1er janvier 2018. En matière de fiscalité, le vice-président évoque « une homogénéisation progressive, qu’il s’agisse des ressources fiscales ou des charges assumées. De savantes techniques de compensation permettent de transférer ces aspects-là de manière souple et non pénalisantes ».
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Pascal Routhier, maire de Saint-Vit, parle d’une « nouvelle aventure », et souhaite que sa commune développe son économie, sur un axe stratégique Besançon Dole Dijon. « Nous avons la chance d’avoir une ligne SNCF, une ancienne nationale en direction de Dole et de Dijon. Nous sommes tout à fait dans cet esprit-là et nous sommes persuadés que les développements perdureront et continueront à se développer dans l’ouest de Besançon comme dans l’est et dans le nord ». Saint-Vit collaborait déjà avec le syndicat mixte de traitement des déchets, le SYBERT, depuis une quinzaine d’années. Les trois quarts des habitants du territoire saint-vitois travaillent sur Besançon. Quant au maire de Devecey, Michel Jassey, il parle d’un conseil municipal unanime quant à la décision de rejoindre le Grand Besançon. Là encore, le bassin de vie de Devecey et des communes environnantes est naturellement tourné vers Besançon. « Restent les interrogations sur les services, sur l’imposition par rapport à tout cela. Nous sommes associés depuis six mois à l’ensemble des réunions ». Les modalités de mutualisation, de coopérations sont encore à définir. « Aujourd’hui on ne peut plus être sur un raisonnement lié à une commune, mais on est obligés de penser territoire », a souligné le maire de Devecey.