Le festival GéNéRiQ fête aujourd’hui ses dix ans, et propose entre Dijon, Besançon, Belfort-Montbéliard et Mulhouse une nouvelle fournée d’artistes à découvrir aux quatre coins de la zone Rhin-Rhône. À Besançon, le festival s’étendra des Bains Douches à la Rodia, en passant par des lieux plus insolites comme la cathédrale Saint-Jean. Cinq jours de musique à découvrir.
Ce sont les Bains Douches qui ouvriront le bal le mercredi 15 février à 18h avec la venue de Júníus Meyvant, qui publiait cet été son premier album Floating Harmonies, que l’on pourrait traduire peu ou prou par Couleurs délavées. Non content d’avoir choisi un nom d’artiste davantage prononçable qu’Unnar Gisli Sigurmundsson, le chanteur est surtout déjà fameux pour ses orchestrations de cuivres, comme l’illustre l’introduction instrumentale de Be A Man.
Plus tard ce 15 février, à 20h30, An Pierlé fera son retour à Besançon, dans l’écrin particulier qu’est la cathédrale Saint-Jean. La chanteuse belge y susurrera son nouvel opus, Arches, un endroit tout indiqué puisqu’elle a composé ce nouvel album sur un orgue. C’est l’orgue de la Cathédrale Saint-Jean, non loin de la Porte Noire à Besançon, qui sera utilisé par la chanteuse pour rendre les chansons de son nouvel album. L’instrument procure évidemment une teinte particulière à cet opus, où les nappes d’orgues se marient à merveille à des boîtes à rythmes minimalistes. À signaler en première partie d’An Pierlé, Charlie Cunningham, chanteur folk dont GéNéRiQ a le secret.
Parmi les nombreuses propositions de GéNéRiQ 2017, signalons le retour du Suédois Peter von Poehl, qui nous avait notamment gratifiés lors de la première édition en 2007, d’un beau concert au Théâtre de la Sinne à Mulhouse. Cette fois, l’artiste renouvelle sa collaboration avec les directeurs de Viadanse, Centre chorégraphique national de Bourgogne Franche-Comté à Belfort, après la création de Waves en 2014. Sympathetic Magic, à découvrir le 17 février au CDN de Besançon – et dont Diversions vous a concocté un teaser vidéo à découvrir très bientôt -, met en scène Héla Fattoumi et Éric Lamoureux, interprètes de ce concert-dansé qui proposera ici la musique jouée en live par Peter et deux autres musiciens. À voir également le 15 février à l’Atheneum, Dijon ainsi que le 16 février à Viadanse, Belfort.
GéNéRiQ 2017, ce sera également une belle occasion de découvrir le post punk de Shame, le 16 février au FJT Les Oiseaux, des jeunots nouveaux venus du Nord de l’Angleterre dont les riffs cinglants et les vocalises écorchées se réclament des glorieux ancêtres des Smith et des Clash. Leur réputation fiévreuse sur les scènes européennes ces derniers mois les précède en tous cas. À vérifier sur pièce au FJT ! Aux Passagers du Zinc le 16 février à 23h, viendront à nous d’autres Anglais, les OVNIS d’HMLTD, un mix « entre le Velvet Underground et Klaus Nomi », comme le souligne Simon Nicolas, chargé de communication à la Rodia. Pour les accompagner, le heavy rock bétonné de Pogo Car Crash Control. Le jeune public ne sera pas oublié avec Pick’O’Rama, un spectacle indie rock créé par les Rennais de Mamoot à voir le dimanche 19 février à 15h à la Rodia.
À suivre aussi à la Rodia, plusieurs artistes sur deux soirées orientées electro, le 17 février avec notamment Møme, qui a transformé son van en studio ambulant pour porter à travers le monde sa bonne parole. Son évangile ? La chillwave, une électro tranquille, planante, à écouter en mode relax. Le 18 février, Paradis proposera sa house chantée en français, une curiosité à découvrir, Simon Meny et Pierre Rousseau ne cachant pas une filiation avec la variété française au sens noble du terme, reprenant même La ballade de Jim d’Alain Souchon.
– Dominique Demangeot –
GéNéRiQ 2017, du 14 au 19 février 2017, À Dijon, Besançon, Audincourt, Belfort, Montbéliard et Mulhouse
Programme complet sur toutes les zones : – http://generiq-festival.com