Foo Fighters – Medicine At Midnight

POP ROCK

RCA

Le dixième album de la bande à Dave Grohl aurait dû sortir l’an dernier, mais la pandémie en a décidé autrement. Face aux virus, biologiques ou psychiques, aux petites déprimes ou aux grandes angoisses existentielles, le Docteur Grohl vous prescrit une médication. La posologie reste légère, neuf titres et 36 petites minutes pour palier le manque cruel de concerts ces temps-ci.

Foo Fighters - Medecine At Midnight - Chronique album

Après 25 ans de bons et loyaux services dans la sphère pop rock musclée, on ne s’attendait pas à ce que les membres de Foo Fighters nous servent un album tiède, ce serait mal connaître l’ancien batteur de Nirvana qui sait toujours trousser quelques bons titres à reprendre en chœur dans les salles de concerts et les festivals (si possible debout, mais ça pour l’instant, rien n’est moins sûr). Que cela ne vous empêche donc pas, en attendant, de martyriser vos parquets avec le CD ou le vinyle à fond dans vos chambres et salons. La piste d’introduction fait le job : sonner le ralliement des troupes avec Making A Fire pour lancer l’étincelle de départ. Et c’est peu dire que ce dixième disque est fait pour danser… mais aussi pogoter comme sur l’antimilitariste No Son Of Mine, assez speed et au son plus gras, ou encore sur la dernière piste, Love Dies Young au riff d’intro qui rappelle Keep Yourself Alive de Queen, où l’on retrouve davantage le Foo Fighters d’origine, avec ce son bodybuildé mais qui reste mélodique.

À d’autres moments, les six membres des Foo semblent vouloir explorer de nouveaux territoires, comme avec Shame, Shame, couplets tendus comme les cordes de violoncelles que l’on entend en fond, même si le titre n’a pas le mordant des habituels brûlots pop rock des Californiens. Quant à Cloudspotter taillé pour les night clubs, il n’en comporte pas moins un riff rock efficace, et les paroles « while I kiss the sky » rappellent, comme un clin d’œil, une filiation hendrixienne qui ne nous aura pas échappé. Dave Grohl aime d’ailleurs à citer Sly And The Family Stone en parlant de ce nouvel album, et il est vrai qu’à la base férocement rock des Foo Fighters, s’ajoute sur Cloudspotter un côté funky, comme une brise rafraîchissante derrière nos oreilles.

Enregistré dans une vieille baraque d’Encino (soi-disant hantée, pour la petite histoire…), où Dave Grohl a installé lui-même un studio pour l’occasion, Medicine At Midnight ne va pas dérouter les fans des Foo Fighters, loin de là, même si le groupe a saupoudré ces neuf chansons d’éléments un peu plus pop (les plus virulents diront mainstream). Grohl a ainsi demandé à sa chère fille Violet de poser sa voix sur quelques parties de chœurs ma foi tout à fait honorables. D’ailleurs le groupe verse parfois dans la pop pure en ajoutant quelques cordes, comme sur Chasing Birds, très beatlesien, ou Waiting On A War, d’inspiration folk rock et sur lequel le groupe se pose quelque peu, au diapason d’une époque peu rassurante, entre pandémie et menace de conflits. Medicine At Midnight est une autre ballade très pop d’inspiration eighties, une nouvelle occasion de diversifier un répertoire déjà riche, de la part d’un groupe toujours bien dans ses groles.


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