Dans deux semaines, la Vieille Ville de Belfort – et ailleurs pour le FIMU Hors Piste du jeudi soir – résonnera de mille musiques à l’occasion de la 32e édition du Festival International de Musique Universitaire. Diversions a rencontré Delphine Mentré, adjointe en charge des grands événements, et le directeur de la manifestation Matthieu Spiegel, qui ont répondu à nos questions.
Tout d’abord quelques chiffres pour cette édition 2018 du FIMU ?
Matthieu Spiegel : Il y a eu 117 000 spectateurs pour l’édition 2017, puisqu’on a pu avoir des chiffres assez précis grâce au Hackaton. On aura cette année 102 groupes à l’affiche et 350 bénévoles prêts à participer à l’organisation du festival à nos côtés.
Delphine Mentré : Ce sera la 32ème édition du FIMU, une belle édition qui s’annonce avec des choses qui ont marché l’année dernière et qu’on renouvelle cette année, et qu’on amplifie. Et des nouveautés parce que c’est un festival qui se renouvelle chaque année et c’est ça qui est intéressant sur le FIMU. Chaque année il y a des choses à découvrir.
Quelques exemples en matière de nouveautés ?
Matthieu Spiegel : Pour les nouveautés, il y a un axe fort chez nous, c’était de travailler sur la représentativité internationale, donc on a plus de groupes internationaux, 40 pays représentés à la sélection avec 80 pays au départ dans les candidatures, et en même temps un ancrage local fort avec un tiers de la programmation de groupes issus de la région et de la ville. Dans la sélection des artistes de cette année, on a souhaité vraiment donner une place large à ces artistes locaux qui sont aussi attachés au festival comme les festivaliers, et donc l’idée c’était de pouvoir les mettre à l’honneur avec un parcours qui va aussi permettre de les valoriser. Dans la programmation ils seront également fléchés.
Delphine Mentré et Matthieu Spiegel à la conférence de presse du FIMU 2018 à VIADANSE en avril dernier – Photo : Diversions
La collaboration avec les étudiants est-elle toujours favorisée ?
Delphine Mentré : Le côté étudiant est historique. Je remercie l’AE-UTBM d’être chaque fois présente sur ce festival notamment avec ses idées, ses initiatives. La nouveauté en 2018, c’est que le Village des initiatives étudiantes qui existait déjà depuis quelques années, va se transformer vraiment en village du FIMU, en cœur névralgique de notre festival avec un village Burkinabé puisqu’on fête les 35 ans de jumelage avec le Burkina Faso. Les étudiants seront aussi présents avec des stands. Il y aura aussi des commerçants, une boutique, un espace presse et média avec une radio qui sera installée sur place… J’en oublie certainement parce que ça fourmille d’idées ! Il est vrai que les étudiants sont vraiment investis sur ce projet de village du FIMU.
Qu’en est-il du FIMU des enfants ?
Matthieu Spiegel : Les enfants ne sont pas oubliés, il y a un pont qui va se créer entre le FIMU des enfants et le FIMU pour tous en travaillant sur l’accessibilité à tous les publics, et notamment aux enfants en situation de handicap. C’est un des axes forts de cette année : travailler justement sur l’accessibilité, la démocratisation de la culture.Et lorsqu’il s’agit de parler de démocratisation de la culture, on peut aussi parler d’un nouveau projet qui est le FIMU des quartiers.
Delphine Mentré : C’est un grand projet qui nous trottait dans la tête depuis pas mal d’années : comment investir la ville de Belfort au-delà du FIMU pendant quelques journées. Donc avec l’association Oikos qui regroupe tous les centres socio-culturels et les maisons de quartiers, il y a eu cette idée qui est née d’un jury populaire pour sélectionner un groupe coup de cœur des quartiers, et également tout un travail en amont du FIMU qui permet, autour d’ateliers participatifs, d’ateliers découverte, de travailler avec les personnes qui fréquentent les centres socio-culturels et les maisons de quartiers.
– Propos recueillis par Caroline Vo Minh –
FIMU 2018, Belfort, du 17 au 21 mai
Programme complet : www.fimu.com