Pour sa 77e édition, le Festival de Musique de Besançon constellera une nouvelle fois la capitale comtoise de propositions classiques, saupoudrant le tout de quelques rendez-vous jazz et musiques du monde, sa recette depuis plusieurs années. Une édition 2024 qui innove cependant en proposant une soirée d’inauguration remaniée.
Quai de la Seine – Photo : Nicolas Djavanshir
Le festival vous donne en effet rendez-vous le 13 septembre Quai de la Seine (mais bien à Besançon) pour écouter le quintette jazz du même nom, s’acoquinant avec les musiques balkaniques et latines, laissant ensuite la place au traditionnel concert d’inauguration avec l’Orchestre Victor Hugo. Ce dernier nous transportera dans une Saga symphonique, balayant plusieurs siècles de musique en une heure trente. Une soirée d’ouverture à suivre sur l’herbe, sur des pliants, coussins ou plaids que le public pourra apporter avec lui. La journaliste et animatrice Sabine Quindou ponctuera ce concert de commentaires. Exit donc les Prés-de-Vaux pour un rendez-vous donné à la Gare d’Eau, tout en restant au bord du Doubs !
Grand Kursaal et Théâtre Ledoux seront les lieux des grandes formations à l’image d’Anima Eterna, dirigé par Pablo Heras-Casado, de retour au festival pour le clôturer le 21 septembre sur cinq poèmes de Rückert mis en musique par Mahler, des lieders qui nous mèneront ensuite vers la 3e Symphonie de Bruckner, dans sa première version de 1873 incluant des citations de Richard Wagner. Du côté des grandes phalanges citons également le Philharmonique de Stuttgart, avec encore des lieders, de Richard Strauss mais aussi la 6e de Tchaïkovski, sans oublier une pièce de Camille Pépin, Vajrayana, en lien avec la religion tibétaine. À la Cathédrale Saint-Jean, on pourra écouter l’ensemble Tenebrae, pour un programme qui s’annonce resplendissant autour de la musique vocale avec Path of Miracles du compositeur anglais Joby Talbot, évoquant le pèlerinage de Saint- Jacques-de-Compostelle.
Philharmonique de Stuttgart – Photo : Jürgen Altmann
Alexandros Markeas – Photo : Yves Petit
Le jazz est toujours le bienvenu au festival avec plusieurs rendez-vous Place Granvelle et au Petit Kursaal à 19h. D’autres cultures seront aussi conviées au Petit Kursaal mais à 21h, comme la musique populaire grecque avec Pnevmatiko ou encore les polyphonies et polyrythmies méditerranéennes d’Aàgut. Un zoom sur le saxophone sera effectué, avec notamment deux rendez-vous en compagnie d’Alexandros Markeas, compositeur en résidence au festival. Sax toujours avec la venue de l’ensemble Saxback par deux fois le 14 septembre en après-midi dans la cour du Musée du Temps, qui proposeront, entre autres pièces, une création co-commandée avec le festival.
En région, le festival se baladera du Doubs à la Haute-Saône en passant par le Jura, avec tout d’abord des Variations et sérénade le 15 septembre à la Saline royale d’Arc-et-Senans, l’occasion d’aller écouter le jeune violoncelliste Victor Julien-Laferrière et son Orchestre Consuelo autour de Tchaïkovski, Strauss et Brahms. Les Brumes tomberont ensuite sur le Théâtre Edwige Feuillère de Vesoul le 17 septembre avec l’ensemble La Tempête où Mahler, Schubert, Schumann et Brahms croiseront les musiques tziganes. Le concert sera accompagné par une mise en scène et une scénographie dédiées. Le 17 septembre toujours, mais cette fois à la Collégiale Notre-Dame de Dole, l’ensemble Tenebrae reprendra son programme présenté en 2023, composé d’œuvres chorales de la Renaissance à nos jours.
– Marc Vincent –
Festival de Musique, Besançon et autres lieux en région, du 13 au 22 septembre
festival-besancon.com