Hier soir, les joueuses de l’ESBF ont suivi des séances de cryothérapie, qui consiste à accélérer la circulation sanguine sous l’action du froid, la récupération musculaire s’en trouvant ainsi facilitée. La société Cryo Connexion présentait ce procédé au Palais des Sports de Besançon.
« L’idée est de mettre un maximum d’atouts dans le jeu des joueuses pour qu’elles puissent récupérer un maximum », explique Arthur Duvernoy, responsable communication du club, « surtout sur des périodes où il y a des enchaînements de matchs comme cette semaine où deux matchs se suivent : un mardi et un vendredi avec très peu de récupération ». Depuis deux ans, l’ESBF bénéficie de l’accompagnement d’un préparateur physique, par ailleurs docteur en physio-psychologie du sport qui a proposé ce système de cryothérapie aux joueuses. « Ce sont les deuxième ou troisième fois qu’elles en font, elles ressentent un vrai plus pour leur récupération ». La technique de récupération par le froid est assez répandue chez les athlètes de haut niveau. Mais la technique de la cryothérapie évite l’utilisation de l’eau, difficilement supportable, « et avec l’eau on ne peut descendre qu’à 8, 10 degrés », précise Philippe Monnier Benoit. Il faut dire que l’azote gazeux porte la température jusqu’à… -135 degrés !
Pour Sabrina Zazai, la récupération semble en effet s’effectuer plus rapidement avec ce système, notamment utilisé par les triathlètes ainsi que dans tous les sports d’endurance. Le froid très intense accélère la circulation sanguine. Les globules rouges activent les muscles, qui se régénèrent alors plus vite. « Sur la deuxième séance, j’ai ressenti les effets : on a les jambes moins lourdes, on est plus réactives », observe Sabrina. Johan Salomon, l’un des fondateurs de Cryo Connexion, propose une cabine de cryothérapie disposée sur une remorque, pour l’emmener partout. « On travaille sur Besançon, Morteau et Pontarlier, on vient à Besançon au pied du palais des sports ». Si les applications sont essentiellement sportives en ce qui concerne Cryo Connection, divers problème de rhumatologie et traumatologie peuvent être traités de manière générale. « Cette séance agit derrière les cuisses et les mollets. Le haut du corps est vite réchauffé lorsqu’on sort ». Les séances ne doivent pas dépasser trois minutes, vu le froid intense généré… Il y a des contre-indications pour ce procédé, comme les personnes souffrant de problèmes cardio-vasculaires ainsi que du syndrome de Reno, une hyper sensibilité au froid. « Chaque personne réagit différemment, Marine, qui vient du Haut Doubs, ne craint pas le froid donc on peut monter la température pour qu’elle puisse trembler un peu ! », explique Johan Salomon.