En janvier, les Scènes du Jura nous inviteront à emboîter le pas d’Edmond Dantès, héros d’Alexandre Dumas et de son roman Le Comte de Monte-Cristo.
« Un souffle ». Voici ce qui a séduit Fanny Chériaux et Nicolas Bonneau, qui parlent d’ailleurs d’épopées lorsqu’il s’agit de qualifier les aventures d’Edmond Dantès. La cie La Volige a fait le choix de ne pas garder les mots du roman, mais en conserve cependant « le ton, l’intrigue, le rythme et la structure globale », explique-t-elle, s’appuyant notamment sur la force de l’oralité du conteur. Une pièce en cinémascope (La Volige évoque des « accents »morriconiens » »), où la musique tient une place centrale. « Envolées lyriques, chevauchées, grands espaces, western, bruitages, mots slamés, scandés, susurrés, chantés, refrains entêtants, leitmotivs » composent la bande-son.
Il faut dire que l’histoire d’Edmond Dantès est… dantesque, inspirée en partie de faits réels. 1815. Début du règne de Louis XVIII. Edmond Dantès est un jeune marin qui va se fiancer. Accusé de conspiration bonapartiste, il est incarcéré au large de Marseille durant 14 ans avant de s’évader. La suite ? Une course au trésor, une nouvelle identité, des vengeances… Cinémascope, disions-nous. L’occasion de rappeler le souffle épique de l’écriture de Dumas, feuilletoniste populaire par excellence, précurseur de nos séries TV d’aujourd’hui. « Une écriture efficace qui fait le choix de laisser la place à la force de l’histoire plutôt qu’au style », souligne La Volige. Une efficacité qui n’exclut pourtant pas la profondeur du propos. « Ce roman dans lequel il est beaucoup question de dots, d’héritages et de spéculations boursières, prend alors des allures de critique sociale », remarquent Nicolas Bonneau et Fanny Chériaux.
– Marc Vincent –
Monte-Cristo, Dole, Le Théâtre, 9 janvier à 19h30, 10 janvier à 20h30
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