On avait croisé la chanteuse la saison dernière à l’occasion du temps fort Y mettre du sien !, initié par Les Scènes du Jura. Ces dernières invitent à nouveau l’artiste, en duo cette fois avec le violoncelliste Valentin Ceccaldi pour leur création Fil.
Photo : Christophe Charpenel
L’artiste associée à la scène nationale jurassienne depuis plus de trois ans se définit comme une « vocaliste multi-timbrée », qui s’adonne à « un travail de la voix joueuse, qui imite, qui cherche à répondre, à produire des sons farfelus ». Leïla travaille sans paroles principalement et sur le mode de l’improvisation. Un caméléon, comme elle l’explique encore. Sa voix, la chanteuse la considère comme « un instrument très réflexif, qui peut s’adapter à tout ». Leïla suit Le fil (de l’eau) de Gabriel Fauré ou s’aventure dans la Cold Song du King Arthur de Purcell, en passant par différents univers: Barbara, Berio, Waldron, Manuel de Falla ou encore les Beatles. Leïla Martial et Valentin Ceccaldi explorent différents répertoires, tandis que la chanteuse s’attache également à modifier parfois sa voix à travers quelques effets digitaux.
L’ancienne élève de la classe de Jazz du Collège de Marciac aime évoluer en équilibre précaire au-dessus de différentes esthétiques, de la musique contemporaine à la chanson, du free jazz jusqu’au bruitisme. Se tenir en équilibre, c’est prendre des risques mais c’est aussi se mettre en situation d’explorer de nouvelles voix(es) ! L’archet de Valentin Ceccaldi arpente lui aussi les cordes de l’instrument de manière inhabituelle. La recherche est donc centrale dans Fil et les genres abordés sont revus à l’aune de l’inventivité (et de la curiosité) des deux interprètes.
– Marc Vincent –
Fil – Leïla Martial et Valentin Ceccaldi, Dole, Le Théâtre (Les Scènes du Jura), 18 novembre à 20h30
scenesdujura.com