Hier l’Orchestre Dijon Bourgogne présentait, au Grand Théâtre de Dijon, sa nouvelle saison en la présence de son directeur artistique, Gergely Madaras, ainsi que de Floriane Cottet, sa nouvelle directrice qui arrive de Genève. Diversions a rencontré cette dernière. Elle nous parle de ses projets, et notamment de sa volonté d’ouvrir l’ODB à de nouveaux publics.
Vous voici arrivée en Bourgogne Franche-Comté, pour prendre la direction de l’ODB. Connaissiez-vous la formation ?
Je suis arrivée ici depuis le 9 mai, donc c’est assez récent mais cela fait un petit moment que j’ai conscience de cet orchestre. Je suis musicienne moi-même, je connais quelques musiciens qui jouaient dans l’orchestre.
Est-ce le premier orchestre que vous dirigez ?
Avant je travaillais pour le Verbier Festival, j’y suis encore cet été, comme responsable du département des orchestres. Là on avait deux orchestres : un symphonique et un orchestre de chambre. Le symphonique qui était résident l’été et un orchestre de chambre qui se balade un peu en tournée pendant l’année.
Quelle est votre formation ?
J’ai fait des études de violon. Je suis entrée dans le management parce que j’avais un peu de temps pendant mes études pour faire d’autres choses. Les boulots se sont enchainés, ça m’a plu aussi. Je suis arrivée ici simplement par la curiosité. J’ai fait mon master de management culturel à Vienne, mon conservatoire à Genève. Après je suis partie en Autriche où j’ai passé cinq ans, j’ai eu aussi l’occasion de me perfectionner en violon avec le violon solo du Philharmonique de Vienne. Petit à petit le management a pris plus d’importance, et j’y suis restée.
Quel développement envisagez-vous pour l’Orchestre Dijon Bourgogne ?
C’est un orchestre qui a un potentiel énorme sur les questions de crowdfunding, qui ont été un peu abordées mais qui peuvent encore être développées. Ayant travaillé avec le Verbier Festival qui est un orchestre de jeunes, on est forcément amené à faire ce genre de projet. Et pourquoi pas le développer ici et surtout avec les partenariats, pas uniquement les réseaux sociaux. On a La Vapeur juste à côté et j’espère qu’on arrivera à faire plusieurs projets ensemble. Viser aussi d’autres types de publics, un public jeune. Le classique a besoin d’être dépoussiéré et cela fonctionne. À Besançon, à un concert de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, je n’avais jamais vu autant d’enfants. Il faut un peu qu’on sorte de ce carcan élitiste qu’on nous flanque volontiers sur la figure en tant qu’orchestre classique. C’est de la musique vivante qui peut plaire à tout le monde. Il faut trouver un format qui convient pour tous.
Justement à l’aube de la nouvelle grande région Bourgogne Franche-Comté, des projets sont-ils en train de se monter avec l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté ?
On est en discussion avec Jean François Verdier – chef de l’OVHFC, NDLR -. Pour l’instant il n’y a rien de très concret, on est en très bons termes. On va se revoir dans les prochains mois. Et des musiciens de l’ODB jouent aussi à l’OVH. Je crois que Jean-François Verdier a été longuement à Dijon auparavant. Il a aussi dirigé plusieurs opéras. Historiquement il y a déjà un passé dans cette direction, une volonté de travailler ensemble dans le futur.
Propos recueillis par Caroline Vo Minh