Depuis le 20 août, on peut découvrir au Mi-Lieu de l’Association Bourguignonne Culturelle une exposition de Nicolas Baguet, qui a créé le visuel de couverture de la plaquette 2024-2025. Une nouvelle saison qui débutera les 13 et 14 septembre en compagnie de Thomas Poulard pour évoquer « Toutes les choses géniales », et nous parlera « d’espoir et de résilience » comme le souligne l’ABC. De bon augure pour cette nouvelle saison !
Toutes les choses géniales les 13 et 14 septembre – Photo : Pierre Langlois
On peut d’ailleurs retrouver dans la nouvelle plaquette de saison des post-its qui recensent « vos choses géniales du mois », histoire d’oublier la morosité contemporaine qui finirait bien par être ambiante. Heureusement les artistes sont là pour nous inciter à prendre du recul. Sur l’histoire notamment avec, le 10 octobre, la compagnie Eia ! qui évoquera l’histoire coloniale française avec Brazza – Ouidah – Saint-Denis, et en particulier le rôle des Africains dans la Seconde guerre mondiale. « Cette histoire n’est pas connue de tous les français et pourtant, elle explique beaucoup de la situation actuelle de la France, de l’Afrique, des rapports entre la France et l’Afrique », explique la compagnie. Un colloque sur le rôle des tirailleurs sénégalais se tiendra d’ailleurs la veille 9 octobre à la Maison des Sciences de l’Homme de l’Université de Bourgogne.
La saison culturelle de l’ABC, ce sont aussi plusieurs rendez-vous parallèles aux spectacles et au temps fort d’À Pas Contés en février, à l’image des expositions Permanent Marker qui mettent en avant des étudiants de l’école d’art dijonnaise, l’ENSA Dijon, du 26 septembre au 31 octobre pour ce premier rendez-vous de la saison. D’autres artistes seront conviés, comme Eléa Fouchard que Diversions avait croisée en mai dernier à l’atheneum. Il y aura aussi les moments « Trinquer avec » qui consistent à rencontrer les artistes au Mi-Lieu (à l’heure de l’apéro à 18h !), une manière de ménager de la proximité avec les compagnies invitées. Quant aux Apéros Philo, ils se tiendront là encore en lien avec certains spectacles de la saison, par trois fois en septembre, novembre et janvier, ateliers menés par l’association Le Cri de la Plume. En parlant de philo, la cie Index s’inspirera le 5 novembre d’un écrit d’Albert Camus avec EXIsTENCEs. « J’ai imaginé une réécriture très personnelle du Mythe de Sisyphe », explique la comédienne et marionnettiste Lucile Beaune, « où une jeune comédienne arrête son spectacle car une de ses marionnettes vient de mourir. Au lieu de continuer sa représentation, elle laisse libre cours à ses questionnements qu’elle partage directement avec le public en attendant des réponses… ». Variation (très décalée) sur le thème de la mort, mise en théâtre d’une question hautement philosophique.
Le jazz s’invitera aussi à l’ABC avec la venue, le 15 novembre, de la saxophoniste Sophie Alour, et l’on voyagera également en Inde le 29 novembre avec la cie Jeux de Vilains qui nous contera, dans le cadre du festival Les Nuits d’Orient et d’Ailleurs, l’épopée fondatrice de l’hindouisme, le Rāmāyana, théâtre de marionnettes et d’ombres traditionnel avec chant et musique. Un autre mythe s’invitera les 5 et 6 décembre, avec le Rhapsode du Collectif TDP consacré à Œdipe, retour aux racines du spectacle vivant. « Nous, acteurs, musiciens, chanteurs – « rhapsodes d’aujourd’hui » – avons eu envie de retisser ces histoires emblématiques et énigmatiques à la manière d’un conte, dans lequel la voix de l’acteur, le chant et la musique se rencontrent pour convoquer l’imaginaire ».
– Dominique Demangeot –
La saison 2024-25 de l’ABC en quelques mots !