Au Théâtre des Feuillants, Malika Djardi présentera un solo créé en 2014 et inspiré de la pratique de la prière par sa mère. Dans le cadre des Nuits d’Orient et d’ailleurs, la pièce initie une collaboration du Dancing CDCN avec la chorégraphe.
Photo : Christophe Louergli
Pour recueillir la matière de sa pièce, Malika Djardi a mené des entretiens avec sa mère, la voix off de cette dernière résonnant d’ailleurs dans le spectacle, tandis que la danseuse effectue sa propre partition. Un dialogue paroles-danse où se joue la relation entre la mère et la fille. Deux parcours très différents, l’un consacré à la religion (sa mère est une pratiquante fervente de l’Islam), l’autre à l’art. Sa mère évoque son rapport à la religion, sa pratique, mais également sa relation avec son époux. Malika elle, a choisi la danse comme chemin, pour voler de ses propres ailes, même si des parallèles peuvent être tracés entre ces deux intimités dévoilées, des ponts entre les pratiques de la danse et celles de la prière : engagement, gestes répétés, quête…
On pourra retrouver la chorégraphe l’an prochain, lors des stages du Dancing les 27 janvier et 17 février, pour découvrir l’écriture chorégraphique de Malika, « un travail qui allie le mouvement articulaire et les états de corps avec une recherche sur la performance comme objet de documentation », explique cette dernière. Ce sera l’occasion d’évoquer par ailleurs sa prochaine création, à découvrir lors du festival Art Danse 2024. Martyre reviendra à la figure maternelle pour aborder cette fois la maladie d’Alzheimer.
– Paul Sobrin –
Sa Prière, Dijon, Théâtre des Feuillants, 7 décembre à 20h
ledancing.com