La nouvelle direction du Théâtre Dijon Bourgogne est désormais connue. Il s’agira de Maëlle Poésy, que le public dijonnais connaît bien puisque la metteuse en scène a déjà présenté plusieurs pièces au CDN, et pris part à plusieurs projets dans la région. Benoît Lambert, parti diriger la Comédie de Saint-Étienne, a cependant mis au point cette nouvelle saison au Centre Dramatique National de Bourgogne. Un nouveau programme au sein duquel on retrouvera des artistes fidèles à l’image de Lorraine de Sagazan. Rendez-vous le 6 septembre à 19h au Parvis Saint-Jean pour la présentation de cette nouvelle saison !
La billetterie ouvrira le 2 septembre à 13h, donnant accès à des propositions artistiques dont la première le 23 septembre, Sem palavras, de Marcio Abreu, proposera au sein de la Companhia Brasileira de Teatro, une pièce inspirée d’Un appartement sur Uranus, du philosophe transgenre Paul B. Preciado, ainsi que des écrits de l’auteure brésilienne et activiste Eliane Brum. Un appartement vide est le point de rencontres d’individus, personnages de passage dont les parcours se croisent. « Tout est transitoire. La terre tremble. Les grammaires se réorganisent », souligne Marcio Abreu. Lorsque les mots ne suffisent plus, perdus dans le tourbillon contemporain d’une société qui se transforme à folle vitesse, le mouvement et les corps ont encore quelque chose à (se) raconter. Quand les différences (sexuelles, identitaires, culturelles) ont encore quelque chose à interroger.
Ce sera ensuite au tour de la compagnie dijonnaise des 26 000 Couverts d’investir une nouvelle fois le TDB. L’Idéal Club est de retour. Philippe Nicolle et son équipe remettent le couvert (oui, elle est facile), réactivant leur cabaret bancal où la créativité joue à fond. Le music-hall croise le burlesque, l’absurde, le rock, le jazz et la comédie musicale. Jongleurs et acrobates, cow-boys, ventriloques et musiciens édifient un cabaret transformant les situations les plus banales en grands moments de théâtre.
Citons encore le Laboratoire Poison d’Adeline Rosenstein, entre théâtre documentaire et sciences sociales. La pièce, qui avait été créée à Dijon lors du festival Théâtre Enfin! en mai dernier, évoque plusieurs histoires de résistances. Aux mots se mêle une gestuelle qui se rapproche parfois de chorégraphies pour aborder la Résistance en France lors de la Seconde guerre mondiale, la guerre de libération algérienne, ou encore ailleurs en Afrique…
Dominique Demangeot