Au mois de juillet, l’Espace des Arts présente plusieurs spectacles, dont certains avaient été reportés en raison de la crise sanitaire. Avec les salles qui ont rouvert, trois pièces de théâtre seront notamment présentées en mode estival, ainsi qu’un temps fort autour de la danse hip-hop.
Le mois de juillet débutera en effet sur l’EDA Chalon Battle #3, autour de toutes les danses hip-hop (Break, Popping, Locking, New Style…), des disciplines à découvrir le 2 juillet à partir de 19h. Ce nouveau Battle 4vs4 All Style réunit des équipes mixtes venues de toute la France, chauffées à blanc par deux speakers, Skeezo et Yuval, déjà présents lors des deux éditions précédentes. À l’Espace des Arts cet été, le théâtre sera également à l’honneur à trois reprises, avec tout d’abord À l’orée du bois, de Pierre-Yves Chapalain, du 21 au 24 juillet, qui présente un couple de citadins retrouvant ses racines sur les terres familiales. La pièce s’intéresse à ces néo-ruraux dont on parle de plus en plus, qui ont fait le choix d’une nouvelle vie à la campagne, loin des grands centres urbains.
Du 21 au 27 juillet, Corps étranger, mis en scène par Matthias Langhoff, évoquera la lutte entre classes, entre les peuples et entre les sexes. Suite au décès de son mari, Ella Gericke prend l’identité de ce dernier. Dans les années 30, en pleine crise économique, c’est le stratagème qu’a trouvé Ella pour survivre. Ainsi déguisée, elle rencontre une femme qui tombe amoureuse d’elle. Le texte, écrit par Manfred Karge, se base sur la nouvelle de Bertolt Brecht, La Place ou À la sueur de ton front tu ne mangeras pas de pain (1934), qui s’était lui-même inspiré d’une histoire vraie.
C’est enfin la compagnie Cipango qui clôturera cette saison le 24 juillet à l’Espace des Arts avec Petit paysan tué, un texte de la metteuse en scène Yeelem Jappain. Elle s’inspire de l’histoire tragique d’un jeune éleveur bio, en lutte contre l’industrie agricole. « Les paysans, qu’ils se tournent vers le bio et contestent les méthodes imposées par l’industrie agroalimentaire ou, à l’inverse, qu’ils embrassent ces mêmes méthodes », explique Yeelem, « se trouvent à la croisée de controverses et de cas de conscience douloureux. » Petit paysan tué questionne le monde agricole et la ruralité, en prenant aussi comme matériau les témoignages de ruraux, et en particulier de paysans.
Citons enfin un rendez-vous entre musique et arts numériques les 23 et 24 juillet, Ciel de traîne, avec le compositeur Nihil Bordures dont la musique dialogue avec la projection d’un montage de textes, un agencement des mots de différents auteurs, mix-performance que l’on pourra découvrir à la Rotonde de l’Espace des Arts.
Marc Vincent
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