Diversions a rencontré le chorégraphe Sarath Amarasingam, qui préparait à VIADANSE sa nouvelle création, L’équilibre de la bicyclette, troisième volet d’une quadrilogie développée depuis 2018, à découvrir à l’Espace des Arts lors du festival TransDanses.
Cette série chorégraphique, La Terre Sèche, nous conte le parcours d’un personnage, Ganesh, à travers les questions existentielles qui vont se poser à lui. Le premier épisode abordait la notion d’identité, et le deuxième celle du lien, à l’autre et à soi. Ce troisième chapitre nous montre le personnage écartelé entre deux cultures, tentant de ménager un équilibre « entre la roue sri-lankaise et la roue française », souligne Sarath. Difficile de ne pas percevoir dans son personnage, le chorégraphe lui-même… « Dans mon travail je m’intéresse beaucoup à la notion de multiplicité, parce que je suis fait de plein de bouts et tout ce qui m’intéresse, c’est comment donner des nouveaux sens, des nouveaux chemins. » Sarath a étudié différents courants : danses hip-hop, indienne, contemporaine… « J’arrive à une recherche qui s’appelle la danse autobiographique », nous précise Sarath. « C’est ce que je demande aussi aux danseurs de travailler de plus en plus, que l’élément de langage de la danse soit au service d’un dire. »
L’équilibre de la bicyclette (précaire) est assuré par trois danseurs, pour une trinité Création / Conservation / Destruction. Comment se réinventer dans un monde en mouvement perpétuel ? Peut-être en laissant derrière soi certaines parties de son être pour créer quelque chose de nouveau, voire pour renaître. « Cette mutation ne se fait pas forcément de façon simple mais avec des épreuves. » Un parcours initiatique.
– Propos recueillis par Caroline Vo Minh –
L’équilibre de la bicyclette, Chalon-sur-Saône, Espace des Arts (Festival TransDanses), 25 novembre à 19h
espace-des-arts.com