L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté convie le public à ses concerts spéciaux du Nouvel An. Cette année, covid oblige, les concerts qui auraient dû avoir lieu à Besançon et Montbéliard sauront retransmis par France 3 Bourgogne Franche-Comté et France Bleu (enregistrement le 9 janvier à Besançon, voir en bas d’article pour les dates). Les personnes ayant déjà acheté leurs billets peuvent demander leur remboursement auprès de l’organisme qui les leur a vendus.
Un grand rendez-vous qui sera consacré en 2021 aux couleurs de l’Amérique latine, entre maracas et marimba. Au programme, des pièces de différents compositeurs sud-américains, certains célèbres à l’image de l’Argentin Astor Piazolla, d’autres à découvrir comme le compositeur uruguayen contemporain Efraín Oscher. Un voyage entre Argentine et Brésil, Mexique et Venezuela.
Citons d’emblée l’invitation faite cette année à Pacho Flores, trompettiste issu d’El Sistema, programme d’éducation musicale originaire du Venezuela, financé en partie par des fonds publics. Il y a deux saisons, le Victor Hugo recevait la visite du contrebassiste soliste Edicson Ruiz, lui aussi ancien élève d’El Sistema. Pacho Flores, premier prix du concours international Maurice André entre autres distinctions, interprétera un concerto pour trompette, Danzas Latinas, une œuvre que lui a dédiée le compositeur Efraín Oscher, et qui requiert l’utilisation de plusieurs instruments de la famille des trompettes et des cornets. Chaque partie comporte en effet un timbre bien particulier. On y trouve cinq danses, pour cinq instruments distincts.
Si ce programme de Nouvel An mettra en lumière des compositeurs d’aujourd’hui, on pourra aussi entendre (et parfois découvrir) d’autres musiciens comme le brésilien Mozart Camargo Guarnieri (1907-1993). Son triptyque de danses est particulièrement contrasté, et s’inspire notamment de l’Afrique ainsi que des populations indigènes du Brésil. On y retrouvera ainsi le Candomblé de la religion afro-brésilienne, musique emplie de nostalgie mais au rythme fiévreux. La Dança Brasileira s’inspire des danses noires célébrant l’abolition de l’esclavage. D’autres grands noms du répertoire seront au programme à l’image d’Innocente Carreno (1919-2016), dont on entendra Margariteña, l’une de ses pièces les plus représentatives, poème symphonique très souvent joué dans les orchestres d’El Sistema.
Quant à l’Aria de la Bachiana Brasileira n°5 d’Heitor Villa-Lobos, il s’agit du premier mouvement de l’œuvre, le plus connu. Composée à l’origine pour un octuor de violoncelles et une voix de soprano, la pièce sera ici adaptée par Efrain Oscher pour orchestre à cordes et la trompette de Pacho Flores. Parfois les pièces recèlent aussi une dimension sociale, à l’instar des Quatre Saisons de Buenos Aires, d’Astor Piazzolla, tangos composés entre 1965 et 1970 pour un quintette avec violon, piano, guitare électrique, contrebasse et bandonéon, présentée en janvier (extrait) dans un arrangement de Carlos Franzetti. Les saisons ici, illustrent les différentes périodes de la vie d’un habitant de la banlieue de Buenos Aires, une plongée dans les conditions de vie difficiles des habitants des bidonvilles argentins. Quant aux Danzóns, ils sont d’origine cubaine mais font référence, chez Arturo Marquez, à la musique de la région de l’état de Veracruz. Considéré parfois comme le second hymne national mexicain, le Danzón n°2, créé en 1994, est le plus connu, tour à tour enjoué et mélancolique.
Orchestre Victor Hugo Franche-Comté – ¡ Danzas Latinas !
Retransmission sur les sites internet de France 3 dès le 9 janvier à 21h et France Bleu dès le 11 janvier, en format vidéo
– Sur les antennes de France Bleu Besançon, Belfort-Montbéliard et Auxerre samedi 16 janvier dans l’Happy Hour du Week-end (16h-19h)
– Sur France 3 Bourgogne Franche-Comté mercredi 3 février en deuxième partie de soirée.