Le CDN Besançon Franche-Comté présente du 16 au 23 septembre la dernière création de Claude Duparfait, le comédien mettant en scène, en collaboration avec Célie Pauthe, une pièce qui évoque sa relation intime avec l’œuvre du compositeur Maurice Ravel.
La Fonction Ravel en CDN Besançon Franche-Comté du 16 au 23 septembre 2016 – Photo : Dominique Demangeot/Diversions
Créée à l’occasion du Festival de Musique Besançon Franche-Comté, La Fonction Ravel est une œuvre très personnelle à Claude Duparfait. « Ravel a accompagné toute ma vie », souligne d’ailleurs ce dernier. « Adolescent, je dansais sur Tzigane, Alborada, ou le Concerto pour la main gauche, dans ma chambre ». Et de danse, il sera aussi question à l’occasion de cette création, le comédien confessant danser depuis l’enfance. Ce dernier a d’ailleurs collaboré avec Thierry Thieû Niang pour les moments dansés de La Fonction Ravel, le chorégraphe étant un habitué des croisements de disciplines, entre théâtre, danse et opéra. La Fonction Ravel tournera donc autour du compositeur né en 1875, auteur du célèbre Bolero. « J’aime toujours autant parler de lui, offrir ou faire découvrir sa musique, écouter des versions de ses œuvres que je ne connais pas », explique Claude Duparfait, « découvrir un épisode de sa vie à la fois si secrète et si tragique ».
En parlant de Ravel, le comédien devrait donc, aussi, nous entretenir de lui-même, nous faire quelques confidences dont il ne faut pas avoir peur, comme il le dit encore, mêlant l’enfance de Ravel et la sienne. « J’ai aussi envie de parler de mon rapport d’aujourd’hui avec Ravel et avec sa musique». Évitant l’argument biographique, Claude Duparfait préfère laisser parler les images et le mouvement. Il sera également fait appel à François Dumont, « non pas concertiste pour l’occasion, mais concertant. Un pianiste avec qui nous pourrons nous emparer de Maurice, et faire une expérience avec sa musique. La vivre, et la faire vivre en direct ». Célie Pauthe est une collaboratrice privilégiée de Claude sur cette création, après avoir travaillé avec lui sur la pièce Des Arbres à abattre en 2012, le comédien co-signant la mise en scène, « où déjà surgissait l’évocation en filigrane du Boléro dans le personnage de Joana », dit encore ce dernier. Notons que le titre original retenu pour cette nouvelle création était « Mon Maurice », pour faire référence à la manière toute personnelle dont Claude Duparfait appelle le compositeur. Il faut dire que Ravel l’a accompagné durant toute son adolescence. L’intention est bien ici de transposer sur scène cette rencontre rêvée, fantasmée, en tous cas fondatrice et inspiratrice, du jeune Claude avec Ravel.
La Fonction Ravel, Centre Dramatique Besançon Franche-Comté, du 16 au 23 septembre 2016
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