Article publié à l’origine dans l’édition de décembre 2017 du journal Diversions – consulter le PDF ici –
Ou plutôt, calypso et jazz, puisque la Rodia, qui vient par ailleurs d’annoncer qu’elle va consacrer plus d’espace à sa grande salle fin 2018, accueillera tout d’abord une grande dame des musiques afro-caribéennes, en la personne de Calypso Rose le 9 décembre prochain.
Calypso Rose – Photo : Richard Holder
Aux abords de l’hiver, on devrait donc prendre une bonne dose d’UV avec Calypso Rose, sortie de l’oubli par Manu Chao. Bonjour suaves embruns et vagues caressantes. Celle qui opère depuis l’an dernier une percée grand public avec son vingtième album Far From Home, porte bien son nom. C’est en effet le calypso, cette musique des Antilles et du Venezuela, métissée entre Afrique et Europe, que nous sert Calypso Rose, septuagénaire avec la patate, alias Linda McCartha Monica Sandy-Lewis, officiant depuis plus de cinquante ans – la musique ça conserve -. Des rythmes enjoués, parfois mêlés à des beats plus modernes, qui devraient vous chatouiller les hanches et les jambes.
Get The Blessing – Photo : DR
Get The Blessing, venus de Bristol, mêlent quant à eux basse, batterie, saxophone et trompette, pour un jazz fortement addictif, où se rencontrent trip-hop, électro-rock et pop. Leur cinquième et dernier opus en date, sorti en 2015, ils l’ont enregistré en Cornouaille, une ambiance de bord de mer qui a donné son titre à l’album, Astronautilus. Dans ce dernier, qui se veut plus nuancé, parfois plus sombre aussi que les précédentes galettes, la dimension synthétique et l’improvisation semblent avoir gagné du terrain. Astronautilus dédié à Ornette Coleman, saxophoniste free jazz disparu en 2015, aime à frayer avec des univers musicaux parallèles, les quatre membres du groupe, qui sont également connus pour être l’ancienne section rythmique de Portishead, nous embarquant dans un post-jazz parfois post-rock, voisinant aussi avec l’électro et des ambiances de musiques de film. On retournera ensuite en France avec le trio parisien d’AutorYno. Sur leur troisième album, Flauros, ils adjoignent leur côté punk aux compositions du New-Yorkais John Zorn en prenant part à son fameux cycle d’albums Book Of Angels, en concevant ici le 29e tome.
– Marc Vincent –
Calypso Rose, 9 décembre à 20h30
Get The Blessing + AutorYno, 25 janvier à 20h30, La Rodia, Besançon
www.larodia.com