Besançon – Festival Les Femmes s’en mêlent à La Rodia le 31 mars

La Rodia de Besançon participe pour la deuxième année consécutive au festival Les femmes s’en mêlent. Un festival itinérant national monté il y a 16 ans, imaginé en marge de la Journée mondiale du droit des femmes. L’idée consiste à mettre en valeur la place des filles dans l’univers du rock. A La Rodia, cela commencera par une conférence animée d’échanges, dès 18h30. S’ensuivra une soirée concert. Pour la prestation scénique, les promoteurs de l’événement ont proposé un panel d’artistes dans lequel La Rodia a choisi ceux qui correspondaient aux attentes de la salle. Ceci en fonction des disponibilités des groupes.

Elvett au festival "Les femmes s'en mêlent" à La Rodia de Besançon le 31mars

Elvett au festival « Les femmes s’en mêlent » à La Rodia de Besançon le 31mars – Photo : DR

A l’évidence, c’est chez la chanteuse de blues Trixie Smith que, dans les années 1920, le terme Rock’n’roll apparaît pour la première fois. La rencontre a pour but de montrer que de plus en plus, les femmes sont présentes dans le milieu de la musique, et notamment du rock. Elles ne sont pas nécessairement chanteuses, ni même leaders d’un groupe, mais leur rôle influe sur les compositions et interprétations. La rencontre gratuite intitulée « Women – une histoire du rock au féminin », évoquera des parcours, jusqu’à celui de PJ Harvey parmi les plus récents. Il ne s’agit pas d’un cours magistral mais d’échanges, du visionnage de photos et d’écoute musicale. La conférence durera une heure, et sera menée par le chargé de médiation de La Rodia. Celui-ci organise déjà des conférences sur les différents thèmes de la musique. Les concerts navigueront quant à eux entre ombre et clarté, à la façon du Ying et du Yang. Le festival fait la part belle à la scène indépendante, dans le sens où il ne se tourne pas vers de grosses têtes d’affiche mais plutôt sur de la pop éclectique et exigeante. Les artistes sont plutôt novateurs dans la forme, « voire téméraires », explique Simon Nicolas, responsable communication de La Rodia.

La première artiste repérée par La Rodia s’appelle Shilpa Ray, une protégée de Nick Cave qui a collaboré sur son dernier album. Ils partagent une forme de romantisme noir. Chez Shilpa Ray, on retrouve la dualité entre rock ténébreux et douceur élégante, car parmi ses rythmes soutenus, la chanteuse sait produire des morceaux calmes aux tempos oisifs. Son grain de voix unique tranche sur les tendances dans le milieu trip hop. Sa venue à Besançon, le 31 mars, marque les prémisses d’une carrière solo prometteuse. C’est une première en Franche-Comté, pour elle qui n’en est qu’à sa troisième tournée hexagonale.

Le groupe Elvett, créé il y a à peine un an, vient de sortir son E.P qui devrait bientôt être signé chez Sony Music Suisse, voire France. Le combo électro-pop qui arrive de Suisse émerge du groupe Aloan, lequel était bien connu des Bisontins, ainsi que des festivaliers qui les ont suivis notamment aux Eurockéennes de Belfort, ou encore au Paléo Festival et aux Printemps de Bourges. « Lorsqu’Elvett s’est monté, nous nous sommes rués dessus », explique Simon Nicolas

Frédéric Dassonville

Soirée Les femmes s’en mêlent : Shilpa Ray + Elvett, La Rodia, Besançon, 31 mars à 20h30
www.larodia.com

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