La compagnie Morula est à VIADANSE pour préparer sa prochaine création. On pourra y découvrir une sortie de chantier impliquant deux danseuses côtoyant sur scène… guitares et amplis.
We are dancing in a room – Photo : Vidal Bini
La compagnie va travailler sur les traces sonores laissées par les instruments et les corps. « Des guitares achetées en kit que l’on a implémentées avec des micros contact », explique Céline Larrère. « Elles prennent le son du toucher. On peut faire du son avec les cordes mais le corps de la guitare lui-même est sensible. » L’air dans les cordes est également capté, ainsi que le larsen. Le musicien John Hegre, qui collabore depuis neuf ans avec Céline, est par ailleurs ingénieur du son et connait donc son affaire ! Le temps d’accueil studio à VIADANSE va permettre à la compagnie de travailler au plateau la chorégraphie, les sons et les lumières.
Il est encore tôt pour décrire le contenu de cette sortie de résidence, d’autant que Céline et John improvisent également beaucoup. « Il y a toujours cette question de maîtrise et de non-maîtrise », explique la danseuse chorégraphe. « Avoir une installation technique mais qui reste vivante, n’est pas figée ». En live, le musicien peut reprendre certains sons des guitares et des amplis, les modifier, les rediffuser, sans intervenir sur les guitares. Vidal Bini et Céline Larrère vont interagir avec les huit guitares, qui sont véritablement envisagées comme des interprètes, d’autant que ces dernières auront leur mouvement propre. Elles seront aussi partie prenante de la scénographie tout comme les amplis et les prises jack. « Et puis la guitare transporte aussi tout un imaginaire », ajoute Céline. « On va aussi utiliser les caractéristiques sonores de chaque espace, voir comment elles marquent les enregistrements. » Les sons enregistrés lors d’une représentation pourront ainsi être repris dans une autre, comme un palimpseste.
– Dominique Demangeot –
We are dancing in a room, Belfort, VIADANSE (Openvia), 7 décembre à 19h30
viadanse.com