Depuis quelques années, le FIMU invite un parrain pour représenter son instrument phare. En 2019, le festival belfortain convie André Manoukian pour nous parler – et surtout jouer – du piano, chef de file d’une édition qui s’annonce une fois encore riche et ouverte à tous les vents de la création.
Avec 101 groupes, 1400 musiciens et 38 nations au compteur, le FIMU garde fièrement, depuis 32 ans, le cap d’un festival faisant la place à toutes les cultures. Du Mexique au Japon, de la Suède à l’Australie, voici en gros les limites de la programmation cette année, une fois encore large aux entournures ! Et comme tous les ans, il est également très difficile d’être exhaustif et de citer tout le monde ! Avec 1185 candidatures, le festival conserve aussi son attractivité, une programmation aux petits oignons concoctée par un jury composé de directeurs et programmateurs de salles et de festivals, de professeurs de conservatoires et autres écoles ainsi que de tourneurs. Les publics attendus seront ainsi, eux aussi, variés, et le FIMU réservera comme toujours un accueil particulier au jeune public avec de nombreuses animations (ateliers créatifs, jeux divers, initiations musicales…).
Avant de plonger toutes oreilles dehors dans ce grand bain musical du 6 au 10 juin prochains, on vous propose tout de même quelques lignes directrices, avec bien sûr tout d’abord l’instrument à l’honneur, le piano, que l’on retrouvera au fil de la programmation. Classique avec par exemple le duo belge Ravello, en mode jazz avec Schnickschnack Quartett et Alex Mercado Trio, pop avec Carré Court entre autres formations, le piano s’envisagera sous différents angles. Quant à André Manoukian, à la fois grand interprète et brillant vulgarisateur – ses émissions sur France 3 et France Inter en témoignent), il donnera un concert et présidera également une rencontre qui mobilisera des artistes du FIMU, des élèves du Conservatoire Henri Dutilleux de Belfort et de classes CHAM (classes à horaires aménagés).
Et n’oublions pas cette année encore le FIMU Hors Piste, qui proposera des concerts à l’extérieur du vieux Belfort et accueillera deux nouveaux lieux, en plus des cinq de l’an passé. Le jeudi 6 juin à partir de 18h, on pourra notamment retrouver de la musique syrienne à l’Espace Louis Jouvet, irlandaise à la Maison de Quartier Jean Jaurès, le tabla indien à La Poudrière… Les occasions de voyager en musique ne vont pas manquer, parfaite entrée en matière avec la déferlante de concerts de ce long week-end de la Pentecôte. On retrouvera le partenariat avec le Burkina Faso et le Soko Festival. Deux nouveaux artistes seront conviés cette année. Des groupes japonais seront également de la partie, l’un dans un style traditionnel (Japan Marvelous), l’autre plus moderne et hybride (Cave Gaze World). Parmi les différents parcours musicaux, pour ceux qui souhaiteraient davantage de lisibilité dans la programmation, citons le focus sur l’Angleterre, en lien avec les vingt ans du jumelage de Belfort avec la ville de Stafford. Rock ou classique, expérimental, pop ou jazz, folk ou hip-hop, le FIMU vous réserve bien des surprises en 2019 !
– Dominique Demangeot –
FIMU 2019, Belfort, divers lieux, du 6 au 10 juin
Programme complet : www.fimu.com