Ce samedi 29 août, la Ville de Baume-les-Dames sonne la fin des vacances en proposant un après-midi festif… et théâtral. Alors que les résultats du concours Trésors cachés organisé par la municipalité, seront dévoilés (tirage au sort à 16h), il faudra être au rendez-vous une heure avant à 15h, Place de la République, pour découvrir la pièce Et leur liberté était le Madison du 14 juillet, de la compagnie CNEPUK. Diversions a rencontré Chloé Marguerie, qui a fondé la compagnie en 2014. Elle nous parle de ce spectacle entre théâtre et performance.
Alors dans un premier temps, s’il fallait présenter « Et leur liberté… » en quelques mots, comment qualifierais-tu cette création?
Et leur liberté était le Madison du 14 juillet est une création qui se situe entre le théâtre et la performance. Le spectacle commence par une conférence traitant de l’amour . Celle-ci est interrompue par l’arrivée soudaine de la Love Team – spécialiste en amour.
C’est la lecture de Roland Barthes qui a déclenché la pièce ? Ou le thème de l’amour était-il là au départ et vous vous êtes ensuite tournés vers le célèbre philosophe et sémiologue ? D’ailleurs le travail de Barthes est-il évoqué dans la pièce ?
Les Fragments d’un discours amoureux de Barthes ont été la base de notre travail. Nous voulions mettre en parallèle l’aspect théorique et pratique de l’amour. Le spectacle montre donc deux mondes : universitaire, celui de Roland Barthes et un autre plus spontané mais peut-être tout autant protocolaire. Le spectacle commence donc avec une conférence sur Roland Barthes et sa vision de l’amour. C’est ce qui déclenche l’arrivée de la Love Team qui veut faire vivre une véritable expérience amoureuse au conférencier – qui sera appelé Roland tout le long du spectacle.
La pièce est-elle pensée pour être jouée dans les espaces publics et extérieurs ?
A la toute base le spectacle a été créé en salle. Mais nous nous sommes très vite rendu compte que nous limitions nos possibilités en restant en intérieur (la voiture de la love team, « parade en extérieur »). Même en terme d’imaginaire nous aimons l’idée que la Love Team puisse arriver n’importe où, n’importe quand pour nous faire vivre une expérience amoureuse sur base de Madison (une danse, NDLR).
Et leur liberté était le Madison du 14 juillet from CNEPUK on Vimeo.
Le côté performance, par rapport au théâtre, signifie-t-il que vous vous laissez une fenêtre d’improvisation par rapport au public, au lieu ? Le spectacle évolue au fil des mois ?
La Love Team a un protocole très clair. Pour autant comme tu le dis si bien, nous nous laissons toujours une fenêtre. Je m’explique. A chaque nouvelle représentation, nous essayons des choses en direct. La réaction du public est extrêmement importante et nous permet d’avancer. Par exemple lors de notre dernière représentation nous avons voulu essayer une scène de « Run & bike » pour symboliser une partie de notre protocole amoureux. Pour Baume-les-Dames nous allons tester de nouveaux rapports entre les personnages et (attention exclusivité) nous allons essayer d’insérer une chorale. Si on sent que la réaction n’est pas là, on enlèvera et on essaiera autre chose.
Et enfin pour terminer, on l’a vu dans la bande annonce, la pièce n’engendre pas la mélancolie n’est-ce pas ?
Peut-être ……….!
Propos recueillis par Dominique Demangeot
Et leur liberté était le Madison du 14 juillet, par la cie CNEPUK, Baume-les-Dames, Place de la République, samedi 29 août à 15h – Gratuit