Quatre gars et une fille composent Balthazar qui se produira le 18 avril à la Vapeur de Dijon. Le quintet belge nous présentera son troisième album, Thin Walls, qui parait ce printemps.
Balthazar avait déjà eu l’occasion de se présenter au public français par l’entremise de deux albums, Applause en 2011 et Rats en 2012. C’est bien connu, les rockeurs et les poppeux belges ne font pas du rock et de la pop comme tout le monde. Il y a très souvent quelque chose qui dépasse parmi les accords de guitares et de basses, une réelle intention, une personnalité, comme ici avec le disco rock versatile de Hunger At The Door, des sinueuses nappes de violon sur Morning, des chœurs pop et de la guitare doucement dégringolante sur Wire. La diversité était au rendez-vous sur ce premier opus, qui proposait aussi quelques morceaux aux personnalités bien affirmées, sous-tendus par une basse solide – le très British Blues For Rosann et Throwing A Ball -, des titres dansants et groovy – More Ways – ou plus pop.
Avec Rats en 2012, les Belges mettaient un coup de projecteur supplémentaire sur leur musique, avec Maarten Devoldere et Jinte Deprez toujours aux manettes de ce deuxième album, parfaitement secondés par la violoniste Patricia, le bassiste Simon et le batteur Christophe. Balthazar fournit des arrangements encore plus détaillés, mais garde ce côté nonchalant, particulièrement connotée par la voix de Maarten Devoldere. Car le chanteur aime les morceaux en roue libre, à l’image de Sinking Ship. Présence d’une violoniste oblige, les arrangements de cordes sont soignés comme sur l’intro efficace de Later et du brillant The Man Who Owns The Place qui ne dépareillerait pas dans la bande originale d’un western apocalyptique. Rentrez les femmes et les enfants, la fin du monde guette. Rats enchaîne d’ailleurs les moments sombres – plus sombres que sur le premier opus -, les ambiances à couper au couteau ou plus sensuelles. Balthazar nous entraîne dans ses univers, nous fait croire à ses histoires, et la voix hantée de Maarten réalise encore ici des prouesses de retenue. Les cuivres se font plus discrets mais sont bien présents, et le groupe confirmait avec Rats en 2012 tout le bien que l’on pensait de lui.
– Manu Gilles –
Balthazar, La Vapeur, Dijon, 18 avril à 20h
www.lavapeur.com