L’artiste britannique Stephen Cripps (1952-1982) est en ce moment à l’honneur au Musée Tinguely. Ce sont plus de 200 œuvres qui sont présentées à Bâle pour appréhender l’univers du créateur, tour à tour sculpteur, vidéaste, dessinateur, artiste sonore…
L’intérêt de Stephen Cripps pour les sculptures et les machines cinétiques, en font un candidat parfait pour une exposition au Musée dédié à Jean Tinguely. L’artiste fut avant tout un grand expérimentateur, s’intéressant au processus de la destruction, à la pyrotechnique mais aussi à la création sonore. Des œuvres au sein desquelles la dimension de performance était également centrale. Repousser les limites de l’art. Voilà peut-être l’une des grandes tendances de la pratique de cet artiste disparu prématurément à l’âge de 29 ans. De grande ampleur et accompagnés de contraintes importantes, nombre des projets de Cripps n’ont jamais été réalisés, si ce n’est sous la forme de dessins préparatoires qui sont présentés dans l’exposition.
Rotor d’hélicoptère, pistolet, feux d’artifices… les objets et les matériaux utilisés par Stephen Cripps lors de ses créations ont parfois représenté un danger à la fois pour l’artiste et pour son public. Homage to New York (1960) de Jean Tinguely a notamment inspiré le travail de Stephen Cripps qui consacra son mémoire de fin d’études des Beaux-Arts Akademie à l’artiste suisse. On retrouve aussi chez le jeune artiste les notions de hasard et de destruction chères à Jean Tinguely, et bien sûr le concept des machines performatives. Stephen Cripps. Performing Machines, première exposition monographique de l’artiste en France, présente notamment des dessins, mais aussi pour la première fois les Sound Works de l’artiste. En collaboration avec le Henry Moore Institute, responsable de la succession de Cripps, les archives de ce dernier ont été étudiées et classées par le Musée Tinguely sur place.
Stephen Cripps – Performing Machines, Bâle, Musée Tinguely, du 27 janvier au 1er mai – www.tinguely.ch