Inspiré par le titre d’une chanson de Bernard Haillant, avec lequel Claude Georgel a collaboré par le passé, le programme Poèmez-vous les uns les autres sera présenté le 7 mars prochain à la Cité de la Voix. Une sortie de résidence que le saxophoniste présentera aux côtés du chanteur Vincent Bouchot. Les deux artistes, membres de l’Ensemble XXI.n, travaillent cette semaine à la Cité de la Voix, poursuivant leur voyage au long cours dans le répertoire de la chanson française. Claude Georgel nous dit quelques mots sur cette semaine de résidence.
Pouvez-vous nous présenter votre formation ?
L’Ensemble XXI.n est un ensemble à dimension variable, notamment dans le domaine de la chanson puisqu’on a mis toujours la voix au cœur de notre projet. On partage avec Vincent cette passion pour la chanson française, le texte français mis en musique, qui parfois peut se rapprocher de la mélodie ou du lieder allemand.
Nous disions que ce projet est au long cours, car il évolue au fil du temps…
On avait commencé avec Boris Vian il y a plus d’une dizaine d’années, on a poursuivi avec « Chansons contre ! », d’ailleurs on donne toujours à l’occasion ce récital. Avec Vincent on a repris un projet que j’avais initialement lancé avec mon frère Jean- Louis, qui est chanteur également, en hommage à Bernard Haillant, auteur compositeur avec qui on avait des liens personnels. On a élargi progressivement à d’autres auteurs.

Vincent Bouchot et Claude Georgel – Photo : DR
Cette semaine vous venez donc à la Cité de la Voix avec des textes et des idées d’arrangements ?
Oui on va travailler là-dessus, un gros travail de recherche à deux, pour en donner le résultat vendredi, mais on va reprendre aussi quelques éléments de notre répertoire, pour en faire un tour de chant qui ait un contenu et un équilibre général intéressant pour le public.
Deux voix seront donc mêlées, celle de Vincent Bouchot, et celle de votre saxophone…
J’ai plusieurs saxophones. Je joue du saxophone soprano et baryton. Donc on a une palette qui est large en termes de propositions sonores, de timbres et d’ambitus. Vincent est un chanteur d’exception dans la palette qu’il développe vocalement, et même en termes de caractère. Il est capable de fréquenter tous les styles.
Vous portez aussi une grande attention à la qualité poétique des texte choisis, et cette résidence à la Cité de la Voix sera donc également l’opportunité d’élargir votre répertoire ?
Oui on va élargir notre répertoire à des autrices compositrices. Dans la mesure où c’est un sujet qui m’est extrêmement sensible avec d’autres casquettes, notamment celle de la transmission et de l’enseignement, j’ai proposé à Vincent qu’on fasse un acte un peu volontaire dans ce sens-là. Je peux en citer deux parce que ce sont de grandes personnalités chacune dans leur époque, c’est donc Anne Sylvestre et puis dans un tout autre style, Vincent a travaillé sur des textes que Germaine Tailleferre, compositrice du début du XXe siècle, avait mis en musique. On aura d’autres surprises mais je ne vais pas les dévoiler pour l’instant !
Avec Vincent vous allez aussi travailler la constitution du programme en lui-même…
Il faut qu’on puisse conduire un parcours, un chemin qui soit équilibré, avec des reliefs, des surprises, des moments un peu plus énergiques que d’autres. On essaie de construire un cheminement qui emmène le spectateur et la spectatrice dans un voyage spécifique et singulier. Il y a une vraie recherche à faire.
Propos recueillis par Dominique Demangeot
Poèmez-vous les uns les autres, Vézelay, Cité de la Voix, 7 mars à 20h
Entrée libre sans réservation – Dans la limite des places disponibles
www.lacitedelavoix.net/agenda/poemez-vous-les-uns-les-autres/