Paru en octobre dernier, Striped, le dernier opus en date des deux gaillards de KO KO MO n’a fait que prouver tout le bien que l’on pensait déjà du groupe originaire de Nantes. Du blues rock dans la grande tradition, titillé cependant par un côté dance rock.
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Photo : Bertrand Béchard
Mine de rien, voilà tout de même dix ans que Warren (chant/guitare) et K20 (batterie) écument les scènes. Sur Striped, dès les premières notes de All The Way, on peut entendre un refrain ronflant et dansant digne de Muse. Du diablotin Matthew Bellamy, Warren possède aussi le grain de voix qui monte haut, ce qui nous a fait dire que le gredin faisait aussi revivre la grande époque de Led Zeppelin. Il faut dire que KO KO MO, c’est d’abord et avant tout une bonne dose de riffs rock/hard rock. Le duo s’est fendu aussi de quelques ballades dont la sucrerie acoustique Bottle for Two, la Californienne Dancing Alone, qui clôt l’album de manière délicate (et fait aussi un peu penser aux Beatles), ou encore Wheels of Fire et sa batterie pesante, alternant couplets lancinants et refrains plus ébouriffés, épiques et électro. Le duo revient ici sur l’incendie de leur tour bus qui aurait pu leur coûter la vie…
Le groupe sait aussi mettre de la pop dans son moteur à l’image de The Fool, du psychédélisme de bon aloi avec The Wise et son sitar planant (tiens je vois tout flou moi), cour intermède avant de revenir à un dance rock plein d’énergie avec On The Run, titre qui porte bien son nom et galope (et le sitar est resté). Mais ce quatrième disque semble bien vouloir vous attirer aussi sur les dancefloors avec des morceaux comme Pleasure Found, toujours allongés d’une bonne rasade de guitare comme le très efficace Double Vision. De quoi fournir à KO KO MO une nouvelle playlist ambitieuse de titres, étoffant leur palette sonore.
– Jean-Bernard –
KO KO MO + Damantra, Audincourt, Le Moloco, 27 février à 20h
lemoloco.com