Le compte à rebours est lancé pour le festival jeune et tous publics porté par l’Association Bourguignonne Culturelle ! Dès le 4 décembre, la billetterie ouvre en prévision de cette 25e édition qui proposera une fois encore des spectacles dans plusieurs lieux de l’agglomération dijonnaise. Une programmation complétée par des ateliers participatifs.
Le festival vous donne un premier rendez-vous : vendredi 14 février à 19h, Salle Devosge, pour l’inauguration. C’est là-bas que l’on pourra assister à une première pièce, Nü, du 16 au 18 février, concert pour 0 à 5 ans orchestré par la Compagnie Passe Montagne. Toujours pour les petits, Mer, de la cie Sous le sabot d’un cheval, est un solo de danse présenté comme un « spectacle sensoriel sans texte, une narration visuelle ouverte sur l’imaginaire ». Il s’agit parfois de trouver d’autres moyens de communication avec le public quand le langage de ce dernier est encore balbutiant. Danse une fois encore avec la cie Le mouton carré, mêlée au théâtre d’objets. Ludilo, comme son titre l’indique, part du jeu « comme axe fondamental de la construction d’un individu ». Une pièce qui s’est nourrie de moments passés dans des structures d’accueil pour la petite enfance.
Le festival accueillera également Théâtre sur paroles qui viendra présenter sa dernière création, Exploits Mortels, récit d’une « folle soirée qui vire au jeu de massacre (jubilatoire) ! » comme le souligne la compagnie de François Rancillac. Ce dernier a imaginé un repas familial pour le moins mouvementé, à l’issue fatale, réunissant plusieurs personnages aux prises avec la colère, la dépression, le cynisme… Deux actrices incarnent tous les membres de cette famille pour le moins dysfonctionnelle. Changement de décor avec la cie Des petits pas dans les grands. On ira à la rencontre d’un peintre, à travers un théâtre de silhouettes et de formes, hommage à Auguste Herbin. « J’ai eu le désir d’explorer quelques-uns de ses tableaux, en particulier ses œuvres dites « non figuratives-non objectives », que nous nous amusons à déstructurer et à recomposer de manière ludique et créative, à l’image des croquis et des feuilles préparatoires de l’artiste », explique la metteuse en scène Audrey Bonnefoy. La scénographie composée de formes géométriques permet un décor modifiable au fil de la pièce.
La Soupe Compagnie, avec Et puis, abordera la problématique environnementale et parlera « de notre époque, des bouleversements imposés ou infligés à la flore comme à la faune par une humanité guidée par sa notion de progrès ». Le tout de manière poétique avec une musique spatialisée pour une « promenade immersive » entre marionnette et théâtre. Dans le même esprit, Un Château en Espagne mêlera théâtre et acrobatie pour signifier que l’équilibre climatique ne tient qu’à un fil. Les récits se feront parfois initiatiques à l’image de Sur les pas d’Oodaaq par Les décintrés, périple d’un oisillon qui a perdu sa nichée, seul face au grand monde. C’est dans le cadre d’À Pas Contés que sera créé Styx et Brahmapoutre, par la cie Abernuncio à La Minoterie, autre type de voyage initiatique, mais que la compagnie va cette fois proposer au public même, « traversée dans l’infiniment gigantesque, avec son lot de questions métaphysiques ». Née d’un long travail de recherche (philosophique, scientifique et sociétal) autour de la peur, la pièce privilégie une approche « plus sensible qu’intellectuelle » entre manipulation d’objets et théâtre d’ombre.
– Dominique Demangeot –
À Pas Contés, Dijon et Côte-d’Or, du 14 au 28 février – abcdijon.org