Cet automne et cet hiver, Les Trois Brigands s’invitent à l’Opéra national du Rhin, dans le cadre de l’Opéra Volant de la maison lyrique alsacienne. Cet opéra de chambre en compagnie des jeunes artistes de l’Opéra Studio présentée à Strasbourg, Colmar et Mulhouse, partira aussi en tournée dans la région Grand Est. Cette année, c’est la bonne parole de l’illustrateur Tomi Ungerer, disparu récemment, qui sera portée à travers villes et villages !
Illustration : Sarah Martinon
Cette création mondiale sera aussi familiale, adaptation pour la scène lyrique des Trois Brigands (1961). Pour l’occasion, une partition musicale a été créée par Didier Puntos. Le livret a été écrit par Gilles Rico. Cinq chanteurs de l’Opéra Studio vont donner vie à cette fable, en compagnie d’une comédienne, de deux pianistes et quatre instrumentistes de la HEAR. Dans la nuit, on peut apercevoir les longs manteaux et les hauts chapeaux noirs de trois mystérieux personnages, l’un est le Bavard, l’autre le Bougon et le troisième le Bigleux. Munis respectivement d’une hache rouge, d’un soufflet rempli de poivre irritant et d’un fusil, ils dévalisent les riches voyageurs. Mais croisant la route d’une jeune orpheline, leurs méfaits réglés comme du papier à musique vont cependant connaître quelques ratés…
Le librettiste s’est également inspiré d’autres ouvrages de Tomi Ungerer pour porter à la scène ce conte qui fait gentiment peur. L’opéra, d’une heure environ, s’adresse à tous les publics, et peut même constituer une première entrée dans l’univers lyrique. « Tout notre travail d’adaptation a été nourri par la personnalité et la diversité de l’oeuvre de Tomi Ungerer », explique Didier Puntos. Le musée Tomi Ungerer a bien sûr été une source d’inspiration pour ce dernier. « Son univers graphique est à la fois poétique, décalé, accessible et en même temps subtilement sophistiqué », souligne le compositeur qui compte bien faire ressortir de l’œuvre de l’illustrateur alsacien tout le raffinement. Les mots de Gilles Rico ont été le moteur de l’inspiration de Didier Puntos. De forme légère, cet opéra de chambre repose sur un piano à quatre mains, une clarinette et une clarinette basse jouées par un musicien, qui partage également la scène avec un percussionniste. Une configuration sonore atypique, au pied léger, « une formation plus hétérogène et éclatée qui rappelle le caractère globetrotter et touche-à-tout d’Ungerer. »
– Paul Sobrin –
Les Trois Brigands, Colmar, Strasbourg, Mulhouse, Vogelgrun, Saint-Dizier, Sarre-Union, Sainte-Marie-aux-Mines, Bischheim, du 13 novembre au 29 janvier
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